Nouvelles protestations contre l'introduction en Bourse de la Générale de Santé

Publié le 27/09/2001

Article réservé aux abonnés

Une délégation du collectif Alerte Santé s'est rassemblée devant le siège parisien de la Générale de Santé pour protester contre la récente introduction en Bourse de la première chaîne de cliniques européenne, qui compte 147 établissements en France (« le Quotidien » du 7 juin).

Ce collectif regroupe plusieurs syndicats ou associations du secteur santé et du mouvement antimondialisation : le Syndicat de la médecine générale (SMG, qui revendique 300 adhérents), la Fédération Sud-Santé sociaux, Migrants contre le SIDA, le Collectif des associations pour la défense de l'avortement et de la contraception (CADAC), le Syndicat FSU, Attac, la Coordination pour le contrôle citoyen de l'Organisation mondiale du commerce (CCCOMC) et enfin l'Union des familles laïques.
Le Dr Patrice Muller du SMG estime qu'après l'entrée en Bourse de la Générale de Santé, « les gens qui tirent maintenant les ficelles sont des financiers. On est loin de la logique de réponse à la demande de soins dans un bassin de population. (...) Nous sommes inquiets pour la qualité des soins ». Selon Patrick Alloux, secrétaire national de la Fédération Sud-Santé sociaux, des médecins travaillant pour cette chaîne de cliniques soutiennent l'action du collectif Alerte Santé, car « on leur demande d'arrêter un certain nombre d'actes qui ne sont pas suffisamment rentables ». Patrick Alloux dénonce aussi la situation de quasi-monopole de la Générale de Santé dans certains secteurs : « Dans l'Essonne, les patients n'ont plus le choix lorsqu'ils sont hospitalisés en cardiologie », explique-t-il.
En juin dernier, le collectif a lancé une pétition demandant à l'assurance-maladie et au gouvernement le déconventionnement des 147 établissements de la Générale de Santé, ainsi que la reprise du personnel et des activités dans le cadre du service public hospitalier. « Notre appel à soutien a déjà recueilli un millier de signatures », précise le Dr Muller. Le collectif Alerte Santé a l'intention de « populariser (sa) pétition » à l'occasion de son assemblée générale qui se réunira à Rouen les 1er et 2 novembre.