LES dirigeants de la Fédération nationale interprofessionnelle des mutuelles (FNIM) se sont montrés très critiques vis-à-vis de l'ordonnance sur la réforme du code de la Mutualité.
« Ces textes dessinent un modèle intégré de la Mutualité qui n'est pas le nôtre. Il ressemble plutôt à la vision de la Mutualité des fonctionnaires et semble même écrit par eux », a déclaré le délégué général de la FNIM, Gilles Marchandon.
« Il est inconcevable que les mutuelles acceptent une telle limitation de leur liberté d'initiative », a affirmé, de son côté, le président de la FNIM, Michel Hermant.
L'ordonnance en question a été publié au « Journal officiel » le 22 avril, mais elle doit encore faire l'objet d'une ratification parlementaire. Elle a pour objet de moderniser les règles du secteur mutualiste en assurant la transposition des directives européennes d'assurance.
La FNIM y voit certains aspects positifs concernant notamment les mesures qui assurent la solidité financière et la transparence du fonctionnement des mutuelles, mais elle a des « doutes sur des points essentiels ».
Ses dirigeants considèrent ainsi « excessive » la professionnalisation des administrateurs impliquée par l'ordonnance et comme « trop rigides » les règles juridiques imposées. « C'est le syndrome de la MNEF », a déclaré Gilles Marchandon, faisant allusion aux leçons tirées par les politiques des ennuis judiciaires de la mutuelle étudiante.
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