Après s'être vu notifier, la semaine dernière, sa mise en examen pour « empoisonnement avec préméditation » après la mort du jeune Vincent Humbert, le Dr Frédéric Chaussoy devait initialement être convoqué par la juge Anne Morvant dans la deuxième quinzaine de mars pour être interrogé sur le fond du dossier ; des directives semblent entre-temps avoir été données au magistrat pour qu'elle accélère le rythme de son instruction. Le chef du service de réanimation du centre Héliomarin de Berck-sur-mer sera en effet entendu par le juge six semaines plus tôt que prévu, dans les tout-premiers jours de février.
Par ailleurs, le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Lille va auditionner pour la troisième fois les membres de l'équipe médicale du centre Héliomarin; c'est ainsi que le Dr Pascal Rigaud, médecin-chef du service au sein duquel Vincent Humbert était resté hospitalisé près d'un an, sera à nouveau entendu aujourd'hui même sur commission rogatoire, au commissariat de Berck-sur-mer. Les enquêteurs souhaitent en effet procéder à des recoupements entre les différentes dépositions des médecins et des soignants impliqués dans le dossier.
Les déclarations de soutien en faveur du Dr Chaussoy continuent cependant de se multiplier. Dernière en date, celle du Syndicat des médecins libéraux (SML) qualifie de « scandaleuse » la mise en examen qui assimile le Dr Chaussoy à « un assassin pur et simple ».
A l'occasion de son assemblée générale, le SML demande l'ouverture d' « un débat tant sur la législation que sur la déontologie », pour « mettre un terme à l'hypocrisie collective autour de l'accompagnement des fins de vie », tout médecin pouvant être aujourd'hui « considéré comme un assassin en puissance dès lors que, confronté à cette situation, il refuserait à l'acharnement thérapeutique ».
Par ailleurs, c'est à la suite d'une erreur de transmission que nous avons indiqué que le Dr Chaussoy avait administré du Nesdonal et du chlorure de potassium à Vincent Humbert « avant d'avoir procédé au débranchement du respirateur » (« le Quotidien » du 16 janvier), le réanimateur déclarant avoir procédé aux deux injections après le débranchement.
Les suites judiciaires de l'affaire Humbert
Nouvelles convocations des médecins
Publié le 21/01/2004
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Ch.D
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7461
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