Vespa velutina, le frelon asiatique, a fait une nouvelle victime : un homme de 56 ans, piqué à la tête alors qu’il travaillait à la serre des Jardins du cœur, près du parc de Majolan de Blanquefort, dans la région de Bordeaux. « Il a dit à ses collègues qu’il avait été piqué par un frelon asiatique. Tout le monde savait qu’il y en avait beaucoup » dans les jardins, a dit sa compagne à l’AFP. Selon la directrice de la clinique où il avait été transporté, il avait des antécédents allergiques. Le 25 août dernier, un homme de 38 ans avait de même succombé à une piqûre de frelon asiatique près de Muret, en Haute-Garonne.
Originaire d’Asie tempérée, Vespa velutina est une espèce invasive entrée accidentellement en France avant 2004 ; il serait arrivé dans un chargement de poteries chinoises dans le Sud-Ouest, où il aurait trouvé un climat similaire à sa région d’origine, la Chine, le Bhoutan et le nord de l’Inde. L’Aquitaine est l’épicentre de cette invasion qui s’étend maintenant à 39 départements et jusqu’au nord de Paris, où un nid a été observé.
L’insecte se nourrit principalement d’abeilles et des apiculteurs aquitains ont perdu plus de 50 % de leur cheptel. À Bordeaux, les chercheurs de l’unité Santé végétale du centre INRA (Institut national de recherche agronomique) travaillent sur des pièges olfactifs et visuels adaptés.
S’il fuit l’homme et est en principe peu agressif à son égard, le frelon asiatique peut attaquer lorsqu’on approche de son nid. En 2009, une étude du Comité de coordination de toxicovigilance (centres antipoison) estimait que, du point de vue de la santé humaine, Vespa velutina ne présentait pas plus de danger que l’espèce autochtone Vespa crabro. Les risques d’envenimations sévères étant théoriquement limités à trois cas : piqûres multiples ; piqûres localisées sur les muqueuses, notamment dans la bouche (œdème) ; patients sensibilisés aux venins d’hyménoptères (probables allergies croisées).
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