UNE REDUCTION de la pollution par l'ozone permettrait une baisse sensible de la mortalité, selon une étude américaine financée par les organismes de protection de l'environnement américain et publiée aujourd'hui dans le « Jama » (2004, 292).
Des chercheurs de l'université Yale et de Johns Hopkins, se fondant sur les statistiques de l'étude nationale sur la morbidité, la mortalité et la pollution de l'air (Nmmaps), ont réalisé une estimation du nombre de décès survenus entre 1987 et 2000 qui peuvent être liés à une exposition courte à l'ozone dans 95 grands centres urbains (soit 40 % de la population américaine). Résultat : une hausse de l'ozone de 10 particules par milliard dans la semaine précédente est associée à une augmentation de 0,52 % de la mortalité journalière, et de 0,64 % de la mortalité cardio-vasculaire et respiratoire ; une hausse des décès qui est de 0,70 % chez les 65-74 ans. Pour New York, cela fait 319 morts prématurées par an et pour les 95 centres urbains, 3 767 décès. Et il ne s'agit que des effets à court terme de la pollution par l'ozone.
Michelle Bell, auteur principal et professeur assistant de santé environnementale, peut ainsi indiquer qu'une réduction de 35 % de l'ozone au niveau du sol pourrait sauver au moins 4 000 vies par an. Une réduction modeste compte tenu de la technologie disponible : il suffirait de conduire moins, de prendre les transports publics, de réduire la consommation d'énergie et de rester à l'intérieur quand il fait chaud et que le niveau d'ozone est élevé. En France, on a estimé que pendant la canicule, l'ozone avait tué plusieurs centaines de personnes (379 décès dans les neuf villes du programme de surveillance air et santé Psas-9).
Pollution de l'air et santé
Nouvelle preuve contre l'ozone
Publié le 16/11/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7633
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