Une nouvelle phase de l'étude NutriNet-Santé, qui fêtera son 2e anniversaire en mai, a été lancée jeudi. Jusqu'à présent les quelque 170.000 "nutrinautes" volontaires déjà inscrits se contentaient de donner un peu de leur temps, en répondant, via internet (www.etude-nutrinet-sante.fr), à des questionnaires réguliers sur leurs habitudes alimentaires. Ils sont maintenant aussi sollicités pour payer de leur personne en se prêtant, sur la base du volontariat, à un examen clinique et à une prise de sang.
En pratique, les nutrinautes pourront prendre rendez-vous, via leur espace personnel sur le site nutrinet, dans un centre de consultation NutriNet-Santé. D'environ 45 minutes, la consultation comprendra des mesures anthropométriques (taille, poids, tour de taille...), pression artérielle, force musculaire, ainsi qu'un prélèvement de sang et la collecte d'un échantillon d'urine. Les prélèvements feront l'objet d'une première analyse (cholestérol, glycémie...) dont les résultats seront transmis aux participants. Mais les échantillons prélevés à cette occasion, identifiés de façon anonyme grâce à des étiquettes à code-barres garantissant leur traçabilité, permettront aussi la constitution d'une "Biobanque Nutrinet". Une base de données qualifiée par le Pr Serge Hercberg (Inserm), coordinateur du programme, de "patrimoine biologique national tout à fait exceptionnel". Dans un premier temps, 10.000 volontaires sont recherchés, 150.000 à terme.
L'objectif est de croiser les informations fournies par les questionnaires remplis en ligne avec des données cliniques et biologiques. Quels mécanismes sous-tendent les relations entre la nutrition et les maladies ? Est-ce que des marqueurs dosés dans le sang ou les urines ont une valeur prédictive vis-à-vis de certaines maladies ? La prise en compte des caractéristiques génétiques peut-elle aider à comprendre les relations entre nutrition et santé ?
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