Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, plusieurs députés et élus locaux de gauche et écologistes mais aussi des personnalités du monde du spectacle signent ce vendredi une tribune dans le quotidien « Libération » intitulée « La maternité des Lilas restera aux Lilas ».
Cet établissement emblématique de Seine-Saint-Denis, pionnier de l’accouchement sans douleur et du droit des femmes à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), est toujours dans l’incertitude sur son avenir immédiat.
Depuis juin 2013, médecins, usagers et élus réunis au sein d’un collectif de défense se mobilisent contre le projet de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France de transférer l’activité médicale et les équipes de la maternité dans le centre hospitalier intercommunal (CHI) de Montreuil, ville voisine. Mais aucune date de déménagement n’a été actée. Contactée par le « Quotidien », l’ARS n’a pas été en mesure d’apporter des précisions.
Contre un retour en arrière
Les signataires de la tribune de « Libération », parmi lesquels figurent l’ancienne ministre de la Santé Elisabeth Guigou, l’eurodéputée Eva Joly, Arlette laguillier, le musicien H ou l’actrice Karine Viard, associent ce transfert à la « disparition » de cet établissement privé à but non lucratif (sans dépassements d’honoraires) et de son centre d’interruption volontaire de grossesse. La maternité des Lilas réalise chaque année 1 700 naissances, plus de 1 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) et 15 000 consultations. Fermer les portes de l’établissement « serait un retour en arrière dans un département où le taux de recours à l’IVG est particulièrement élevé : 24,8 IVG pour 1 000 femmes en âge de procréer contre une moyenne de 15,1 en France », lit-on.
Soucieuse de l’indépendance de l’établissement, le collectif de défense milite pour la reconstruction des locaux, dont tout le monde reconnaît la vétusté, sur un terrain à proximité. Le coût : 23 millions d’euros.
« Ce montant, indispensable à la reconstruction de l’ensemble, représente une part infime du budget national du ministère de la Santé, argumentent les signataires. Environ 0,009 % des 243 milliards d’euros de dépenses courantes de santé de 2012. C’est pourtant ce qui permettrait de mener à bien l’opération et la réintégration des personnels concernés. »
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