CONSÉQUENCE d’une défaillance du sphincter inférieur de l’oesophage, le reflux gastro-oesophagien (RGO) est une affection extrêmement fréquente. En Europe, plus d’un adulte sur dix rapporte des brûlures et des régurgitations acides au moins une fois par semaine, proportion qui atteint 20 % aux Etats-Unis. Le RGO peut avoir un impact important sur la vie quotidienne des patients, parfois sur le sommeil, les formes sévères étant même corrélées à une baisse de productivité au travail. Il est donc important d’améliorer le diagnostic de cette affection afin de proposer aux patients une prise en charge thérapeutique adaptée.
Le diagnostic du RGO se fait dans la majorité des cas sur la base des symptômes ressentis par le patient. Mais il manquait jusqu’à présent une terminologie universelle du RGO, ce qui était une source de confusion dans l’identification des patients. Le RGO était notamment sous-diagnostiqué chez les femmes et les fumeurs. Après deux années de travail, le groupe de Montréal, composé de 44 experts de 18 pays, a établi une nouvelle définition et classification du RGO (1), qui devrait permettre de diagnostiquer plus précocement et plus largement cette affection et donc améliorer à terme sa prise en charge globale.
Selon cette nouvelle définition, «le reflux gastro-oesophagien est une affection qui se développe quand le reflux du contenu gastrique cause des symptômes et/ou des complications». Deux syndromes sont spécifiés, les syndromes oesophagiens symptomatiques et les syndromes extra-oesophagiens.
Au sein des premiers, le groupe d’experts différencie les syndromes avec une symptomatologie classique (syndrome de reflux typique et syndrome de reflux entraînant des douleurs thoraciques) et les syndromes avec lésions de l’oesophage : oesophagite, sténose oesophagienne, oesophage de Barrett et adénocarcinome.
Syndromes extra-oesophagiens.
Les syndromes extra-oesophagiens regroupent les symptômes classiquement associés au RGO (toux chronique, laryngite par reflux, asthme lié au reflux et érosions dentaires) et les autres symptômes potentiellement associés (pharyngite, sinusite, fibrose pulmonaire idiopathique et otites à répétition).
Si les médicaments d’automédication peuvent permettre de contrôler des symptômes occasionnels, une prescription visant à réduire la sécrétion acide est indiquée chez les patients présentant des symptômes plus fréquents. Dans ce cadre, les inhibiteurs de la pompe à protons sont les médicaments les plus efficaces, une amélioration des symptômes étant rapportée par 91 % des sujets.
Voyage de presse organisé par les Laboratoires AstraZeneca.
(1) Nimish Vakil et coll. The Montreal Definition and Classification of Gastroesophageal Reflux Disease : a Global Evidence-Based Consensus. « Am J Gastroenterol », 2006 ; 101 : 1900-1920.
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