La Classification commune des actes médicaux (Ccam) va prendre son essor cette année, dans ses deux composantes, technique et clinique.
Depuis le 1er janvier, l’ensemble des cliniques et des cabinets médicaux de ville sont censés coder et tarifer les actes techniques en fonction de la Ccam V2 aux 7 200 libellés, entrée en vigueur au 1er septembre 2005.
Selon la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), «tous les établissements de soins publics et privés» se servent de cette nouvelle nomenclature et «près de 75% des médecins spécialistes les plus concernés (radiologues, cardiologues, ORL, pneumologues, etc.) utilisent un logiciel 1.40 pour coder l’ensemble de leurs actes techniques en Ccam». Les autres praticiens en sont réduits à remplir encore des feuilles de soins papier, au moins pour une partie de leurs actes.
Comme elle le laissait entendre en fin d’année (« le Quotidien » du 21 décembre), la Cnam a décidé d’accorder une fois de plus un délai de grâce aux médecins retardataires, cette fois jusqu’au «31mars 2006». Pendant ce délai supplémentaire, les correspondants Vitale des caisses primaires sont chargés d’ «accompagner individuellement» les médecins spécialistes qui n’ont pas encore mis à jour leur logiciel, précise la caisse nationale .
Une fois achevée la montée en charge de la Ccam technique, les partenaires conventionnels devront la faire vivre, en l’adaptant et en négociant la revalorisation éventuelle du facteur de conversion monétaire (égal à 0,44 euro en 2005), qui sert à calculer les différents tarifs à partir du nombre de « points travail » et du coût de la pratique.
Last but not least, ils doivent normalement «engager le processus d’entrée en vigueur (de la Ccam clinique) avant la fin de l’année 2006», en vertu d’un accord conclu le 25 février 2005. Ce nouveau chantier doit aboutir à la refonte de la tarification des consultations en fonction de leur contenu et de leur nature. Une réforme attendue de pied ferme par les généralistes.
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