De notre envoyée spéciale
Le nouveau partenariat de recherche entre le CNRS et les Laboratoires Pierre Fabre a été concrétisé par la signature à Toulouse de plusieurs conventions. Elles entérinent la création de trois nouvelles structures communes, trois unités mixtes de recherche Pierre Fabre-CNRS regroupées sur un même site dès la fin du premier trimestre 2004 à Toulouse.
Les trois unités sont les suivantes :
- une unité de recherche en pharmacologie oncologique, chargée de la mise au point de nouvelles cibles et de nouveaux outils de recherche, dirigée par le Pr Jean-Edouard Gairin ;
- une unité mixte de service en chimie des substances naturelles, chargée des opérations allant de la préparation des extraits (plantes, organismes marins, insectes, micro-organismes) à l'isolement et à l'identification de molécules bioactives, dirigée par Georges Massiot ;
- une unité mixte de service chargée des opérations de criblage pharmacologique robotisé à haut débit et, avec la participation de phytochimistes, des opérations de repérage des fractions actives dans les extraits, dirigée par Frédéric Ausseil.
Cet accord « représente la suite logique d'une étroite collaboration nouée depuis plus de vingt ans entre le CNRS et les Laboratoires Pierre Fabre », soulignent les partenaires. Cette collaboration a conduit notamment au développement et à la commercialisation de la vinobelmine (Navelbine), médicament positionné comme leader européen dans les traitements anticancéreux du sein, du poumon, qui connaît de nouveaux prolongements grâce aux nouvelles indications en cours d'enregistrement et grâce à la nouvelle forme galénique (capsules orales) disponible depuis quelques mois.
Plus récemment, en 1999, deux unités mixtes Pierre Fabre-CNRS ont été mises en place pour la recherche de nouvelles entités chimiques d'origine naturelle (domaine où les Laboratoires Pierre Fabre sont parmi les meilleurs spécialistes mondiaux). Ce dernier partenariat a accentué la complémentarité des équipes CNRS et Pierre Fabre, et a abouti, par des techniques de criblage robotisées, à la découverte d'une centaine de molécules originales pharmacologiquement actives, potentiellement intéressantes dans les domaines de l'oncologie, du cardio-vasculaire, de la dermatologie.
La continuité dans l'union
La signature des conventions symbolise, selon un des dirigeants du CNRS, « la persévérance et la continuité dans l'union ». Elle vient donner un essor nouveau au partenariat de 1999 avec des moyens amplifiés. Et les conventions « réaffirment la volonté des Laboratoires Pierre Fabre d'intensifier leurs efforts de recherche en s'adossant, lorsque c'est possible, aux institutions de recherche publique pour apporter leur contribution au redressement de la recherche thérapeutique en France ».
Les activités de ces nouvelles entités de recherche, axées de façon majoritaire sur le cancer, sont en parfaite synergie avec le projet du nouveau cancéropôle du grand Sud-Ouest dirigé par le Pr Georges Delsol, projet avec lequel Pierre Fabre veut engager une étroite collaboration, avec la création sur le site d'une unité de cancérologie expérimentale, d'une unité de recherche oncologique Pierre Fabre.
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