Le Dr Frechilla n’a pas beaucoup de temps pour discuter. La jeune généraliste de 31 ans qui exerce dans un « gros cabinet pluridisciplinaire des Yvelines » a rejoint le groupe « au cours de (son) dernier semestre d’internat. J’y faisais des remplacements et un médecin partait à la retraite ». Le Dr Elodie Frechilla lui a donc succédé. « Je ne me serais pas vue exercer en solo. Trop déprimant. Le groupe implique davantage de confort de travail et de convivialité. Mais je pense que ce phénomène dépasse le seul cadre de la médecine, nous sommes une génération qui a changé. Cette recherche d’une plus grande qualité de vie je l’observe également chez mes amis qui ne sont pas tout médecins. Ce qui ne veut pas dire pour autant que nous sommes paresseux, mais pour nous la dimension vie privée est aussi importante », relève le Dr Fréchilla.
Qui, lucide, porte également un regard critique sur son mode de travail. « L’activité libérale permet certes de moduler son exercice comme on le souhaite, mais les contraintes sont également importantes. Nous sommes contraints à réaliser un certain chiffre d’affaires. Septembre et octobre sont des gros mois, où l’on travaille sans compter, douze heures par jour. Mai, en revanche est beaucoup plus calme, et l’on peut parfois se demander si on va arriver à la fin du mois, à tenir les objectifs financiers. Cela dit, je ne me plains pas, cette organisation me permet de prendre entre sept et huit semaines de vacances par an ». Pourrait-elle être ainsi tentée par un exercice salarié ? « Qui dit salariat, dit horaires déterminés. Je ne suis pas accrochée à tous crins à mon statut libéral. La pression du chiffre d’affaires est assez stressante, même si je m’en sors plutôt bien ».
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