Entretien avec Jean-Robert Chevallier*

« Nous sommes démunis face à certains métiers »

Publié le 13/07/2012
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Décision Santé. Les directeurs généraux d’hôpitaux sont-ils en mesure de jouer sur l’attractivité des emplois proposés ?

Jean-Robert Chevallier. Les salaires des agents hospitaliers relèvent de statuts et de grilles indiciaires définis par le ministère dans le cadre de négociations internes à la fonction publique. Il nous faut donc mettre en avant d’autres atouts tels que l’ambiance au travail, les projets de service et les conditions de travail. Mais nous sommes démunis face à certains métiers : ainsi, ces conditions n’attirent-elles par exemple en rien les kinésithérapeutes qui font défaut dans tout le secteur public.

D. S. Les syndicats dénoncent une dégradation de ces conditions de travail depuis cinq ans. Quel est votre sentiment ?

J-R. C. L’intensification de la charge de travail est impossible à nier, car les établissements de santé publics ont vu leur activité croître mais pas leurs moyens. Pour améliorer les conditions de travail, les hôpitaux consentent de gros efforts d’investissement pour rendre les locaux fonctionnels, acquérir des équipements permettant la manutention des malades et offrir des formations visant à prévenir les difficultés au travail.

* Directeur général adjoint du CHU d’Orléans et vice-président de la commission RH de la conférence des directeurs généraux de CHU.

Source : Décision Santé: 286