Ce dossier spécial a été rédigé par la rédaction du generaliste.fr. A lire dans ce dossier :
THERAPEUTIQUE : Le tableau des différents contraceptifs oraux en France
DISCUSSION : Les pilules de 3e génération sont-elles vraiment plus dangereuses?
EN PRATIQUE : 4 questions sur les contraceptifs oraux
DOSSIERS ANSM : L’agence fait le point sur les risques thrombo-emboliques des pilules et sur la réévaluation de Diane 35
MISE AU POINT FMC : Le risque vasculaire des contraceptifs hormonaux
CHRONOLOGIE AU JOUR LE JOUR...
Mercredi 27 février : Un rapport sur le patch contraceptif
Dans un rapport, l’Agence du médicament évoque un risque thromboembolique supérieur avec le patch EVRA qu’avec les contraceptifs oraux de 1e et 2e génération.
Mardi 26 février : L’ANSM change les règles du jeu
L’Agence du médicament annonce un dispositif de prescription inédit. En juin prochain, les médecins qui prescrivent des pilules de 3e et 4e générations devront le justifier sur l’ordonnance.
Lundi 25 février : l’Agence confirme des ventes de C3G en recul
L’ANSM annonce une baisse de la vente des pilules de 3e et 4e génération et une hausse des autres catégories de contraceptifs oraux en janvier.
Mardi 12 février : Une cinquantaine de nouvelles plaintes
L’avocat de Marion Lerat annonce le dépot d’une cinquantaine de nouvelles plaintes qui concernent les pilules de 3e génération et Diane 35.
Samedi 9 février : Les femmes sont inquiètes
Le magazine Elle publie un sondage qui montre qu’un bon nombre d’utilisatrices de la pilule sont préoccuppées, un nombre non négligeable d’entre elles n’excluant pas d’arrêter de la prendre.
Mercredi 30 janvier : l’Agence suspend Diane 35
Le Directeur général de l’ANSM, Dominique Maraninchi, annonce la suspension d’ici à trois mois de Diane 35, antiacnéique des laboratoires Bayer, largement utilisé comme contraceptif.
Jeudi 24 janvier : 14 nouvelles plaintes.
Une nouvelle série de plaintes est déposée au TGI de Bobigny contre 14 pilules de marques différentes. D’autres devraient suivre, annonce l’avocat des femmes concernées.
23 JANVIER : Un numéro vert pour informer les femmes
Le ministère de la Santé annonce l’ouverture d’un numéro de téléphone pour informer les femmes sur les pilules.
22 janvier : Les gynécos contre-attaquent
A l’appel des sociétés savantes et syndicats de la profession, 1 300 gynécologues libéraux et hospitaliers signent un manifeste pour contrer les aaccusations de collusion avec l’industrie dont la discipline fait l’objet depuis quelques semaines.
18 janvier : Les ventes de pilules de 2e génération en progression.
Les ventes de contraceptifs oraux constatées par les pharmaciens sur les dix premiers jours de l’année attestent d’une envolée des pilules de 2e génération et d’un repli des C3G.
15 janvier : Les gynécologues interpellent la HAS.
Leur syndicat, le Syngof (syndicat national des gynécologues obstétriciens) rappelle que des patchs et anneaux contraceptifs de 3e génération sont aussi sur le marché. Mais le Syngof regrette l’absence de recommandations de la HAS concernant ces produits.
14 Janvier : Nouvelle plainte contre Bayer
Une nouvelle plainte a été déposée par une jeune femme victime d’AVC. Pour cette habitante de Meurthe-et-Moselle, les médecins avaient conclu à une thrombophlébite. Son avocat annonce qu’environ 300 femmes l’auraient contacté concernant les pilules de 3e génération.
11 Janvier : Touraine veut restreindre l’usage des pilules de 3e et 4e génération.
Le ministère de la Santé s’oriente vers une limitation de l’utilisation des pilules de 3e et 4e génération en seconde intention. Lors d’une conférence de presse, vendredi matin avec Dominique Maraninchi, directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et Jean-Yves Grall, Directeur général de la santé, Marisol Touraine a annoncé qu’elle voulait demander aux autorités européennes de revoir l’AMM de ces pilules. Mais elle maintient sa décision de dérembourser en mars. • Le même jour, l’Agence européenne du médicament) estime que les femmes n'ont aucune raison d'arrêter de prendre des pilules contraceptives combinées (oestroprogestatives), y compris celles de la 3e génération. L'EMA rappelle que les pilules contraceptives combinées ont "un risque très rare de thrombose et qu’elle n’a reçu aucune nouvelle preuve d'un Etat membre de l'UE sur des thrombo-embolies veineuses liées à la prise de contraceptifs. • En France, l’Ansm publie un dossier d’information à l’intention des prescripteurs.
10 janvier: Le Monde met en cause le Pr Nisand
Dans son édition datée du 11 janvier, le journal Le Monde met en cause «ces médecins liés aux labos». Dans une enquête de deux pages -qui fait la Une du journal- le journal explique l’attitude rassurante de gynécologues universitaires comme Israël Nisand (Strasbourg), Christian Jamin (Paris) Sylvain Mimoum (Cochin) et Brigitte Letombe (Lille) par leur proximité avec l’industrie pharmaceutique.
9 janvier: la FMF demande le retrait d’AMM
Le président de la FMF, Jean-Paul Hamon annonce que son syndicat va déposer un recours contre l’ANSM.
5 janvier : Maraninchi renonce à exclure les généralistes
Dans Le Monde, Dominique Maraninchi revient sur ses déclarations : l'hypothèse d'une restriction de la prescription des pilules de 3e génération aux seuls spécialistes, envisagée en début de semaine pour en limiter l'utilisation, « n'est pas à l'ordre du jour ».
4 janvier : les experts montent au créneau
• Plusieurs médecins réagissent aux mesures des autorités sanitaires qui jettent la suspicion sur les contraceptifs oraux. « Si des informations claires ne sont pas délivrées à la suite de la médiatisation d’un accident dramatique, cela risque d'inquiéter des centaines de milliers de femmes, voire d'en conduire certaines à arrêter leur contraception", évoquent dans Libération les épidémiologistes Alfred Spira et Caroline Moreau, la gynécologue Danielle Hassoun et la sociologue Nathalie Bajos. «Je suis catastrophé de voir que le gouvernement panique à la suite d'une plainte» a déclaré sur France Info le gynécologue-obstétricien, Israël Nisand, du CHU de Strasbourg. • Une réunion de concertation sur la pilule de troisième génération de tient au siège de l'ANSM, mais aucune décision n’est prise, d'autres rencontres avec des spécialistes devant être organisées la semaine suivante. • L'eurodéputée écologiste française, Michèle Rivasi, interpelle l'agence européenne du médicament (EMA): "Pourquoi, en fonction des effets secondaires constatés n'est-il pas possible de retirer du marché les pilules de troisième génération plutôt que de formuler des mises en garde ? ».
3 janvier: Rassurer après l’affolement
• A l’issue d’un conseil des ministres, Marisol Touraine rassure sur l'utilisation de la pilule après avoir donné des instructions pour limiter la prescription de contraceptifs oraux de 3e génération : "Il faut éviter de donner le sentiment que la pilule serait un danger"commente-t-elle • Le Collège des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) appelle à la prudence face une nouvelle "panique à la pilule" qui comme en 1995 au Royaume-Uni pourrait entraîner une « vague d'IVG ». • L'Unof-CSMF, syndicat de médecins généralistes libéraux, et la FMF (Fédération des médecins de France) critique la suggestion de l'ANSM de confier la prescription des pilules de 3e génération à certains spécialistes.
2 janvier : Un déremboursement anticipé
• Marisol Touraine annonce que le déremboursement des pilules contraceptives de 3e génération est avancé au 31 mars 2013 (initialement prévu le 30 septembre 2013). De plus, elle indique que "les pilules de 3e et 4e génération ne doivent plus être proposées en premier choix". • Le Planning familial appelle à ne pas "diaboliser" la pilule
1er janvier : Les généralistes bientôt privés de pilule ?
Dominique Maraninchi déclare que la prescription des pilules de 3 et 4e génération pourrait être réservée à certains spécialistes, si l’on arrivait pas à limiter son "emploi excessif".
31 décembre 2012 : Le pôle santé publique prend la main
Le pôle santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris se saisit de la plainte (déposée auprès du parquet de Bobigny) de Marion Larat
29 décembre 2012 : De nouvelles plaintes
Les plaintes de 30 femmes s'estimant victimes de pilules contraceptives de troisième et quatrième génération seront déposées début janvier au tribunal de Bobigny contre les laboratoires fabricants, indique leur avocat. Ces 30 victimes âgées de 17 à 48 ans ont subi des problèmes de santé graves : AVC (15 femmes), embolies pulmonaires (trois femmes), thromboses veineuses, phlébites. Certaines - l'une est décédée - ont gardé d'importantes séquelles: tétraplégie, hémiplégie, épilepsie et aphasie.
21 décembre 2012 : ANSM : pilules de 2eme génération avant tout
L'ANSM publie une lettre aux professionnels de santé, qui rappelle l’importance de privilégier la prescription des contraceptifs oraux combinés de deuxième génération contenant du lévonorgestrel, afin de minimiser le risque de thrombose veineux ou artériel.
14 décembre 2012 : Le recours qui a tout déclenché
Marion Larat, victime d'un AVC qu'elle impute à la prise de la pilule de troisième génération Meliane dépose plainte pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" contre le directeur général de Bayer Santé, auprès du procureur de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Plainte qui vise également le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, "en violation manifestement délibérée du principe de précaution".
Novembre 2012 : Rappel des règles de prescription
La HAS publie une fiche de bon usage sur les contraceptifs oraux. Du fait de leur moindre risque thromboembolique veineux pour une efficacité comparable, la HAS considère que les contraceptifs oraux de 1ère ou de 2e génération doivent être préférés à ceux de 3e génération.
26 octobre 2012 : Pilules gratuites pour les jeunes et IVG à 100%
L'Assemblée nationale vote le remboursement à 100% des contraceptifs pour les jeunes filles de 15 à 18 ans, ainsi que le remboursement à 100% des IVG à partir de 2013.
1 octobre 2012 : L’analyse de l’EMA
L’Agence Européenne du Médicament (EMA) confirme le surrisque des pilules de 3e et 4e génération et recommande la prescription de pilules de 2e génération contenant du lévonorgestrel en première intention.
19 septembre 2012 : Touraine dérembourse, mais pas tout de suite
La ministre de la Santé annonce la fin du remboursement par la Sécu des pilules contraceptives dites de troisième génération, mais qui ne prendra effet qu'à compter du 30 septembre 2013.
19 septembre 2012 : Verdict de la Transparence : SMR insuffisant
Publication de la réévaluation des contraceptifs oraux de troisième génération par l’ANSM. La Commission de la transparence prenant en compte d’une part le surrisque d’événements thromboemboliques veineux et d’autre part l’absence d’avantage démontré en termes de tolérance clinique pour les femmes exposées aux contraceptifs oraux de 3ème génération par rapport aux contraceptifs oraux de 2ème ou de 1ère génération, considère que le service médical rendu par ces spécialités doit être qualifié d’insuffisant pour une prise en charge par la solidarité nationale.
14 novembre 2011 : C3G, le doute se confirme
Point d’information de l’Ansm concernant les Contraceptifs oraux estroprogestatifs et risque de thrombose veineuse, suite à l’article du BMJ..
26 octobre 2011 : Le BMJ enfonce le clou
Publication d’une étude dans le British Medical Journal (BMJ) qui montre que le risque de thrombose veineuse chez des femmes utilisant des contraceptifs oraux dits de troisième génération (contenant du désogestrel ou du gestodène) ou de quatrième génération (contenant de la drospirénone ) est 2 fois plus élevé qu’avec les contraceptifs oraux dits de deuxième génération (contenant du lévonorgestrel).
3 février 2010 : Desobel remboursée
Le Desobel Gé 2 (laboratoire Effik), pilule de 3e génération, est remboursée à 65%
11 septembre 2009 : La première pilule de 3eme génération remboursée
La première pilule de 3ème génération, Varnoline Continue®, est remboursée à 65%
10 octobre 2007 : les C3G, oui mais en seconde intention
La HAS et la Commission de la Transparence publient une "Réévaluation des contraceptifs oraux de 3ème génération". Le document indique qu’il semble exister plus de risque thromboembolique veineux avec les contraceptifs estroprogestatifs par voie orale de troisième génération, par rapport aux contraceptifs estroprogestatifs par voie orale de deuxième génération (contenant du lévonorgestrel). Ce qui explique que les contraceptifs de troisième génération ne soient recommandés par la Haute Autorité de Santé qu’en traitement de seconde intention.
28 septembre 2001 : Déjà une suspicion de risque plus élevé
Une réévaluation de l’Agence européenne du médicament suggère que l’utilisation de contraceptifs de 3 ème génération est associée à un risque d’accident thromboembolique veineux plus élevé que celui de contraceptifs contenant le progestatif lévonorgestrel.
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