SCIENCE & VIE
Février
NOTRE CERVEAU serait formaté pour la préhistoire. Les capacités cognitives innées dont il dispose «sont adaptées non à notre environnement moderne, mais au mode de vie qui fut celui de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs au cours des deux millions d’années de notre évolution», explique « Science & Vie ». Le mensuel parle de révélation : notre monde moderne n’a pas inventé la violence, pas plus que le goût du risque, la peur de perdre, l’altruisme réciproque ou la préférence pour ceux qui nous ressemblent. Toutes ces qualités indispensables à la survie de l’homme du pléistocène (9 000 ans avant notre ère) ont conduit avec la diffusion de l’agriculture et la sédentarisation à ce que les chercheurs appellent un «quiproquo cognitif». Faut-il pour autant tuer cet homme préhistorique qui est en nous ? Certes non, répond le magazine. Ses qualités enfouies dans nos neurones ont permis les plus belles réalisations humaines. Car notre cerveau possède, grâce à la plasticité neuronale, la capacité de s’affranchir de son héritage évolutif. L’évolution biologique est désormais, faute de sélection naturelle, supplantée par l’évolution socioculturelle.
VIVRE PLUS
Février
Plus peur du THS
«N’AYONS plus peur du THS!» C’est le message qu’adresse « Vivre plus » à toutes celles qui avouent être fatalistes, attristées ou abattues en pensant à la ménopause. Elles seraient, selon l’Association française des femmes médecins, près de 65 %. Le mensuel a donc fait appel à des gynécologues pour les rassurer et les conseiller. «Les études alarmistes ont poussé les femmes à se résigner face aux désagréments de la ménopause, déplore le Dr Brigitte Lacombe, gynécologue au CHR de Lille . Elles considèrent à tort qu’il est dans la nature des choses d’endurer ces souffrances. Il est dommage que, en 2007, les femmes ne puissent pas bien vivre cette période, alors qu’un traitement hormonal peut apporter beaucoup de bénéfices pour des risques minimes ou nuls.» Elles étaient 2 millions à en bénéficier en 2002. La moitié a abandonné après la publication des études britanniques et américaines qui suggèrent un risque accru de cancer du sein sous THS. Ces études ont «fait beaucoup de mal», affirme le Dr Marie-Claude Benattar. Lorsque, en 2005, deux études françaises de l’Inserm montrent qu’il n’existe pas de surrisque avec un THS adapté, «l’Afssaps ne modifie en rien ses recommandations. Je l’accuse d’abuser du principe de précaution au détriment du confort de femmes et de ne retenir que les mauvaises nouvelles et non les bonnes», affirme le Dr Henri Rozenbaum, président de l’Association française pour l’étude de la ménopause qui n’hésite pas à prendre position. D’après les données de son association, 85 % des gynécos ménopausées prendraient un traitement hormonal.
PLEINE VIE
Février
Prévention, prévention
A 60 ANS, il est temps de prendre conscience de son capital santé et de le préserver. S’il n’existe pas de bilan standard, certains examens demeurent indispensables. « Pleine Vie » les résume dans un petit mémo. Chacun a son utilité et sa fréquence propres : la mesure de l’IMC et du tour de taille, permet tous les ans d’évaluer son risque cardio-vasculaire ; le bilan sanguin tous les trois à cinq ans, avec bilan lipidique, glycémie à jeun, mesure des transaminases, créatininémie et dosage du TSH ; l’analyse d’urine à la bandelette tous les un ou deux ans pour vérifier l’absence de sucre, d’albumine ou de sang ; la tension artérielle tous les ans et l’électrocardiogramme (à faire au cas par cas) ; le test Hémocult tous les deux ans dès 50 ans ; la mesure du souffle (au cas par cas et en priorité chez les fumeurs ou ex-fumeurs). Les bilans bucco-dentaire et ophtalmologique sont annuels tandis que l’évaluation de l’audition doit être réalisée tous les deux ans, en l’absence de troubles auditifs. A ne pas oublier les vaccins, contre la grippe tous les ans et le rappel tétanos tous les dix ans. Le toucher rectal est impératif chez l’homme dès 50 ans et s’accompagnera d’un dosage annuel du PSA. Quant aux femmes, elles n’échapperont pas au frottis vaginal tous les deux ou trois ans, à la mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans et à l’ostéodensitométrie (tous les deux à cinq ans). Pas question cependant de négliger «l’importance d’un interrogatoire et d’un examen clinique approfondis», rappelle la revue.
VOTRE BEAUTÉ
Mars
Manger et perdre du poids
«AUJOURD’HUI, on arrête de s’affamer, on retrouve les joies de la table, on veut des aliments sains et savoureux.» Le mensuel « Votre Beauté » sonne la révolte et explique à ses lectrices : «Mangez mieux, vous mincirez.» Son dossier spécial minceur leur propose des programmes nutritionnels, tel celui du Dr Fridman qui assure que l’on peut manger de tout à condition de respecter la biologie des glandes digestives (4 repas par jour espacés de 3 heures) ou encore la méthode du Dr Rougier qui permet de rééduquer le centre de la satiété (les aliments sont classés en 4 couleurs : vert, orange, rouge et violet). En plus des recettes de légumes concoctées par Alain Passart, le magazine a testé 14 nouveautés parmi les crèmes minceur de l’année. Enfin, certaines méthodes alternatives aideraient à vaincre les compulsions alimentaires les plus rebelles. L’hypnose médicale, par exemple, consiste à déprogrammer le rapport « émotionnel » à l’aliment pour développer une nouvelle perception. L’olfactothérapie substitue à l’aliment néfaste des arômes à humer ou à laper qui ont le même effet sur le cerveau.
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