La journée de la CSMF, du SML et Alliance

Nord : d'autres priorités

Publié le 10/06/2003
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Dans le Nord-Pas-de-Calais, les spécialistes de l'UMESPE s'apprêtent à observer une journée de liberté, dans leur cabinet, comme les y invite leur syndicat national. Chaque adhérent a affiché le panonceau destiné à informer les patients dans sa salle d'attente. Chacun compte bien passer aujourd'hui le temps nécessaire avec sa clientèle.

Mais à vrai dire, la mobilisation du jour n'est pas au centre des préoccupations. Les spécialistes nordistes sont surtout affairés à régler leurs désaccords avec les caisses. Ils viennent de décider de riposter aux 384 menaces de déconventionnement reçues par les praticiens : en cas de baisse de participation des caisses d'assurance-maladie aux charges sociales des médecins concernés, ceux-ci augmenteront les DE au prorata de la baisse adoptée par la caisse. Par ailleurs, si un déconventionnement est décidé par l'une des caisses, tous les autres spécialistes se déconventionneront par solidarité.
Au SML, les adhérents appliqueront également la consigne syndicale nationale... même s'ils ne se retrouvent pas totalement dans ce mode d'action. « Nous sommes plus dans un contexte revendicatif que dans une démarche fleur au fusil, constate le Dr Alain Bournoville, secrétaire général du syndicat. Chacun va se montrer le plus amical et fraternel possible avec ses patients ce jour-là... Pour nous, il s'agira d'une journée de rapprochement interhumain... »
Quant à l'Association des médecins spécialistes libéraux, qui regroupe depuis janvier les coordinations qui se sont créées spontanément un peu partout dans la région, elle prend ses distances. « C'est une façon de voir les choses très parisienne, remarque le Dr Guy Baudens, rhumatologue à Valenciennes. Proposer qu'une fois dans l'année on soigne un peu mieux les patients ne nous satisfait pas !»

De notre correspondante Florence QUILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7350