Une mise en garde ministérielle

Non au tourisme médical

Publié le 12/07/2005
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UN PETIT TOUR sur Internet et il est facile de réserver pour un voyage tout compris, avec chirurgie esthétique à la carte. Il en coûtera par exemple, dans une destination ensoleillée pas très loin de la France, 2 900 euros pour une petite liposuccion et 4 900 euros pour une abdominoplastie. On envoie les photos et on reçoit un devis. Dans certains cas, la consultation préopératoire et le suivi postopératoire peuvent être réalisés par des correspondants en France.
Le tourisme médical se développe, des émissions télévisées s'en sont fait l'écho. Si le phénomène est encore très minoritaire, il progresse suffisamment pour que les autorités sanitaires s'en inquiètent.
La direction générale de la Santé, dans un communiqué signé des ministères du Tourisme et de la Santé, met en garde « sur l'absence de garanties offertes » par ces agences qui proposent des forfaits incluant des actes de chirurgie esthétique « tenant notamment à la qualification des médecins appelés à donner des soins chirurgicaux, aux conditions de la pratique de l'anesthésie, mais aussi au respect des règles d'hygiène et d'asepsie ». Les personnes qui achètent ce type de forfaits « doivent avoir pleinement conscience des risques qu'elles encourent, insiste le communiqué, les autorités françaises n'ayant aucun pouvoir de contrôle sur des soins et pratiques réalisés en dehors du territoire national ».
Le code du tourisme stipule que les agences de voyages doivent se consacrer exclusivement à cette activité. Elles n'ont pas le droit de contribuer, de manière directe ou indirecte, à la vente de prestations de chirurgie esthétique, au risque de perdre leur licence. En outre, elles ne sont pas couvertes par leurs assurances en cas de complications médicales.

> R. C.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7787