L A Caisse nationale d'assurance-maladie devrait commencer « dans les prochaines semaines » les discussions avec les syndicats médicaux afin de redéfinir l'ensemble des tarifs des actes médicaux techniques. Cette négociation fait suite à l'énorme travail de révision de la nomenclature des actes qui vient d'aboutir, au terme de cinq ans de travail, à une nouvelle classification commune des actes médicaux (CCAM).
Un travail conduit par la CNAM, en collaboration avec les sociétés savantes, qui a permis non seulement de prendre en compte l'apparition de nouvelles techniques, mais également de hiérarchiser l'ensemble des actes. « Nous n'attendons plus que le ministère définisse le cadre dans lequel doit se dérouler ces négociations », a précisé la CNAM, qui semble aujourd'hui s'impatienter. En effet, le rapport confié au Pr Jean Escat pour définir le passage d'une nomenclature à l'autre a été remis au ministère, il y a déjà plusieurs mois, et est pour l'instant resté sans suites.
Les négociations avec les professionnels s'annoncent cependant délicates. Non seulement la Confédération des syndicats médicaux (CSMF), le principal syndicat de médecins libéraux, a déjà annoncé qu'il était « hors de question » pour elle de renégocier ces tarifs à enveloppe financière constante, mais certains syndicats de spécialités contestent même la nouvelle classification.
C'est le cas notamment du Syndicat national des médecins français spécialistes de l'appareil digestif (SYNMAD), qui indique dans un communiqué qu'il « rejette en l'état la proposition de classification commune des actes médicaux car l'application de la méthodologie faite sur le travail des experts comporte manifestement un certain nombre de biais ».
Elle conteste notamment que davantage de points aient été affectés pour le transit œso-gastro-duodénal que pour l'œso-gastro-duodénoscopie.
Il demande donc avant toute négociation sur les tarifs, une réunion avec les experts et la CNAM pour « clarifier la méthodologie et envisager les corrections nécessaires » et demande la mise en place d'expérimentations préalables « permettant de fixer réellement les enjeux économiques par spécialité ».
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