Le prix Nobel de physique a été attribué ce mardi à trois chercheurs, dont le Français Gérard Mourou, pour leurs recherches sur les lasers qui ont permis la mise au point « d'instruments de précision avancée qui ouvrent des champs inexplorés de recherche et une multitude d'applications industrielles et médicales », a indiqué l'Académie royale des sciences à Stockholm.
Le prix récompense pour moitié l'Américain Arthur Ashkin, 96 ans, et pour l'autre moitié au Français Gérard Mourou, 74 ans, et à la Canadienne Donna Strickland, née en 1959.
Leurs découvertes ont « révolutionné la physique des lasers », souligne l'Académie. Arthur Ashkin, qui devient le lauréat le plus âgé toutes catégories confondues, a mis au point la « pince optique » qui permet de manipuler des organismes extrêmement petits comme les cellules, les particules et les virus.
Gérard Mourou, polytechnicien, et son étudiante Donna Strickland ont inventé la technique d'amplification des lasers, appelée « Chirped Pulse Amplification (CPA) », qui génère des impulsions ultracourtes et de très haute puissance.
Les félicitations du président de la République
Outre leur contribution à la physique du vide ou des trous noirs, les travaux des deux scientifiques ont permis d'opérer des millions de personnes dans le monde souffrant de myopie ou de cataracte.
« Nous sommes fiers de Gérard Mourou », s'est félicité le président de la République, Emmanuel Macron, sur Twitter.
Nous sommes fiers de Gérard Mourou, professeur à l’École Polytechnique, qui se voit attribuer, avec Arthur Ashkin et Donna Strickland, le prix Nobel de physique pour ses travaux sur les lasers. Il met à l’honneur la recherche fondamentale française et ses applications.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 2 octobre 2018
Le gouvernement et les députés ont aussi applaudi debout le nouveau prix Nobel, à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement. Le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) lui a adressé « les plus vives félicitations de la représentation nationale ».
Jointe peu après l'annonce, Donna Strickland, professeure à l'Université de Rochester aux Etats-Unis, s'est dite honorée par ce prix que seules deux femmes ont reçu avant elle depuis sa création en 1901. « Je pensais qu'il aurait été plus facile d'honorer les femmes physiciennes, nous en sommes là aujourd'hui et j'espère qu'avec le temps, les choses iront plus vite », a-t-elle réagi. Avant elle, seules Marie Curie (1903) et Maria Goeppert Mayer (1963) ont été récompensées.
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