L’UFC, qui a mené l’enquête sur 30 jouets, tire un bilan « pour le moins mitigé ». Si les phtalates, le formaldéhyde et les colorants azoïques y sont absents, en revanche, « on peut s’étonner de la présence importante (plus de 20 % des plastiques des jouets testés) de substituts aux phtalates n’ayant fait l’objet d’aucune évaluation toxicologique officielle et qui ne figurent pas dans la liste des additifs pouvant être utilisés dans les matériaux plastiques en contact avec les aliments ». L’UFC souligne également la présence, dans près de la moitié des jouets testés, de dérivés pétroliers (HAP) ou de substances susceptibles d’être transformées en nitrosamines, deux composés considérés comme probablement cancérogènes.
Ainsi, l’emblème des jouets premier âge, Sophie la Girafe, « pourtant destinée à la bouche des enfants, contient et même libère dans la salive des précurseurs de nitrosamines ». « Si elle appartenait à la famille des tétines, où ces composés sont interdits, Sophie ne serait plus sur le marché », commente l’association, qui prend l’exemple de l’Allemagne, dont la législation a interdit les nitrosamines et leurs précurseurs dans les jouets des moins de 3 ans.
L’UFC a donc décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) afin de procéder « à une évaluation toxicologique des deux substituts aux phtalates trouvés dans les jouets testés et non évalués, le DHEH et le DOIP ». L’association demande également aux pouvoirs publics, nationaux et européens, de renforcer la réglementation relative à la toxicité des jouets en vue d’interdire la présence des HAP et des nitrosamines et leurs précurseurs. Dans l’attente de la réglementation, elle souhaite que les fabricants bannissent les HAP dans leurs produits.
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