L A grève du personnel paralyse totalement la polyclinique Grand Sud, à Nîmes. Cet établissement de 200 lits et qui emploie 400 personnes refuse toute nouvelle admission et n'a plus aucun patient depuis lundi soir. Le conflit qui a commencé le 2 mai porte sur les revendications salariales.
Rassemblés par l'intersyndicale qui comprend la CFDT, la CFE-CGC et FO, les grévistes, qui représentent 95 % du personnel selon les syndicats, 80 % selon la direction, demandent une augmentation de la grille conventionnelle des salaires de 10 % par an sur trois ans, afin de rattraper l'écart grandissant avec les rémunérations pratiquées dans le secteur public. « La dernière augmentation, qui a eu lieu le 1er juillet 2000, s'élevait à un peu moins de 6 %, explique de son côté Michel Peyroutou, directeur de l'établissement. Cela me paraît un effort très important alors que l'augmentation tarifaire qui nous avait été accordée était de 3 %. Pour cette année, on nous a concédé 2 % d'augmentation tarifaire sur la chirurgie, qui représente 90 % de notre activité. Ce n'est pas avec ça que l'on peut rattraper les salaires du public. »
Après l'échec d'une première mission de conciliation qui avait été confiée à un expert, l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) et la préfecture se sont mis en quête d'un médiateur, mais les candidats sont très difficiles à trouver.
Les grévistes qui ont manifesté hier, de la clinique à la préfecture, ont refusé d'être reçus à l'ARH, car il n'était pas prévu que ce soit la directrice en personne qui les reçoive. « Nous estimons maintenant que c'est à elle de venir à notre rencontre, commente Simone Dechartres, déléguée CFDT. En attendant les résultats escomptés de la médiation, le directeur s'alarme du « manque à gagner » de l'établissement dû au conflit. « Il s'élève de 2 à 2,5 millions de francs, sans compter les dépenses induites », estime-t-il.
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