Un des plaisirs fréquemment décrit chez les fumeurs est celui de l'inhalation, de la bouffée de fumée qui pénètre au fond de la gorge. Cet acte, en plus de la prise de nicotine, est associé à des pensées relatives à un soulagement, à un moyen de faire diminuer une tension. De même, au niveau de la gestuelle, le fait de tenir sa cigarette entre ses doigts, la manipuler peut avoir des fonctions secondaires plus ou moins conscientes : se donner une contenance, se rassurer... Ces fonctions secondaires sont individuelles et variables, et doivent être considérées dans le cadre du sevrage tabagique.
C'est à ce rituel et à la dépendance physique à la nicotine que répond Nicorette Inhaleur 10 mg, inédit jusqu'à ce jour sur le marché français des substituts nicotiniques. Cette nouveauté dans le sevrage tabagique se présente sous la forme d'un embout buccal en matière plastique dans lequel le patient insère une cartouche contenant un tampon poreux imprégné de nicotine. Ces cartouches, qui délivrent environ 4 mg de nicotine, sont remplacées par des cartouches neuves au fur et à mesure des utilisations. Chaque bouffée libère environ 15 μg de nicotine (contre 150 à 300 μg pour la cigarette) dont l'absorption intervient dans la bouche et les voies aériennes supérieures. Moins de 5 % de la dose est absorbée par les poumons, ce qui explique qu'avec Nicorette Inhaleur 10 mg, on ne constate pas la rapide et forte montée des concentrations de nicotine dans le sang artériel qui accompagne traditionnellement la cigarette.
L'influence du rituel main/bouche
Pour la première fois, un substitut nicotinique prend réellement en compte « le plaisir d'une certaine gestuelle ». Nicorette Inhaleur 10 mg apaise l'envie de tabac tout en diminuant progressivement l'influence du rituel main/bouche (un fumeur qui consomme 20 cigarettes par jour, à raison de 10 bouffées par cigarettes, répète ce rituel 73 000 fois par an !). Les caractéristiques sensorielles de l'inhalateur Nicorette sont comparables à celles de la consommation de cigarettes et son administration est adaptée aux besoins de chacun (dans la limite de 12 cartouches par jour).
Etudié chez 1 439 patients (dossier d'AMM), Nicorette Inhaleur 10 mg présente un profil de tolérance favorable. Seules quelques réactions locales (toux, irritation de la bouche ou de la gorge) peuvent apparaître en début de traitement. Elles diminuent progressivement durant les premières semaines du traitement. Une récente méta-analyse (Silagy et coll.) a montré que Nicorette Inhaleur 10 mg multiplie par deux le taux de réussite de sevrage tabagique.
Quelques contre-indications à son administration doivent être respectées : infarctus du myocarde récent, accident vasculaire cérébral, trouble du rythme grave, insuffisance coronarienne mal équilibrée. En revanche, son administration est autorisée et s'avère tout à fait opportune chez la femme enceinte ou qui allaite.
Besoin impérieux de fumer
Enfin, ce produit « flexible », « adaptable » aux besoins du patient présente également l'intérêt d'avoir l'indication « abstinence temporaire du tabac ». A ce titre, il peut être utilisé dès que le besoin impérieux de fumer se fait sentir : dans le cadre d'un sevrage définitif ou lorsqu'un fumeur est contraint de s'abstenir temporairement de fumer (dans les lieux publics, au travail, en présence d'enfants ou de non-fumeurs...), les symptômes de sevrage apparaissant en général de une à deux heures après la dernière cigarette. Dans ces situations, l'Inhaleur Nicorette soulage les symptômes de manque et apporte une compensation gestuelle et orale, dont aucun substitut nicotinique ne peut se prévaloir à ce jour.
Disponible en pharmacie le 2 avril, l'Inhaleur Nicorette 10 mg sera vendu au prix public conseillé de 9 euros (inhaleur et 6 cartouches) et de 17 euros la boîte de 18 cartouches.
Conférence de presse organisée par Pharmacia.
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