Traitement de référence du sevrage tabagique, les substituts nicotiniques ont l’avantage de permettre la personnalisation du sevrage selon le profil de chaque fumeur et son degré de dépendance. « Toute forme de traitements par substituts nicotiniques multiplie par deux l’efficacité de la prise en charge de l’arrêt du tabac » indique le Dr Jean Perriot (tabacologue, Clermont Ferrand). Il met en garde contre le danger d’un sous-dosage qui est un facteur d’échec majeur. Le taux de succès dépend en effet de la quantité de nicotine qui doit se rapprocher de celle provenant de la consommation habituelle de cigarettes. « Il n’y a pas de risque de surdosage (jusqu’à 15 pastilles par jour)» précise le spécialiste qui rappelle que les substituts nicotiniques peuvent être utilisés chez le coronarien et la femme enceinte.
Association gagnante
Les pastilles peuvent être associées avec les patchs pour améliorer les chances de sevrage chez les fumeurs très dépendants. L’étude observationnelle « NICO » montre que l’association de pastilles aux patchs augmente les chances d’un maintien du sevrage à six mois. Le taux d’abstinence s’élève à 62 % contre 40 % pour les patchs seuls. D’où la confirmation de l’intérêt d’ajuster la dose de nicotine à l’aide de pastilles, chaque fois que l’envie de fumer réapparaît. Une étude de pharmacocinétique a établi l’équivalence entre le nouveau dosage de Nicopass® à 2,5 mg et la gomme à mâcher à 4 mg. Les boîtes de 12 pastilles sont disponibles au prix indicatif de 4,40 € et de 36 pastilles à 10,60 €, non remboursés. Nicopass® existe aussi au dosage de 1,5 mg pour les fumeurs moyennement et faiblement dépendants (boîte de 12 pastilles à 3,60 €, 36 pastilles à 9 €, 96 pastilles à 20,30 €).
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