C’est sous un soleil de plomb que le sixième congrès de la médecine générale en France s’est ouvert ce jeudi matin à Nice. Quelque 2 000 médecins français et du monde francophone sont attendus les trois prochains jours. Pour l’heure, ils sont environ 500 à circuler dans les travées du Palais des congrès Nice Acropolis.
Dans plusieurs salles connexes au grand hall où s’amassent les exposants (institutions, laboratoires, organisations partenaires), des étudiants et des jeunes médecins suivent avec sérieux différents ateliers (sur les maladies chroniques, le recueil de données, la performance ou encore la qualité).
À l’entrée du grand auditorium, ça bouchonne. L’ambiance est bon enfant. On se salue, heureux de se retrouver. Les bises claquent. La projection d’une vidéo datant de 1996 provoque un grand éclat de rire de la salle : des médecins généralistes, affublés de masques et de blouses de bloc opératoire, y chantent et dansent sur un air bien connu : « J’aurais voulu être... spécialiste ! »
Secrétariat.
L’atmosphère chaleureuse n’efface en rien les difficultés auxquelles font face les médecins, rapidement soulevées par le Dr Pascal Charbonnel, médecin généraliste président du comité d’organisation. L’accès aux soins, thématique prioritaire pour les professionnels de santé, est immédiatement évoqué. La salle devient attentive. « Les professionnels ont des difficultés à traiter leurs patients, rappelle-t-il à la tribune. Pourquoi ? En moyenne, un médecin généraliste anglais a deux personnes à ses côtés pour l’aider, assistants ou secrétaires. En France, le médecin généraliste a... l’équivalent de 0,3 équivalent temps plein. Tout est dit. Une des solutions à la désertification médicale, c’est qu’on aide le médecin à faire de la médecine. »
Nouvelle salve d’applaudissements, graves cette fois. « On rappellera tout cela à la ministre », conclut Pascal Charbonnel, évoquant la venue attendue de Marisol Touraine, samedi, en clôture du congrès.
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