L E 23 novembre, le « New England Journal of Medicine » publiait une étude japonaise sur l'administration intrathécale de méthylprednisolone associée à la lidocaïne chez des sujets souffrant de névralgies intraitables depuis au moins un an après un zona (« le Quotidien » du 23 novembre). Dans cette même revue, plusieurs équipes mettent aujourd'hui en garde contre ce traitement.
Celle de Dewey Nelson indique qu'une injection intrathécale de 40 à 80 mg de méthylprednisolone peut provoquer une méningite aseptique, voire une myélite transverse, un syndrome de la queue de cheval, une radiculite lombaire, des céphalées et une rétention urinaire.
L'équipe de Johannes Lampe souligne le risque d'activation de la réplication virale sous méthylprednisolone intrathécale.
Quant à Geraint Lewis, il indique que l'injection intrathécale de méthylprednisolone ne doit être effectuée que par une personne entraînée aux manœuvres de réanimation, disposant de tout le matériel nécessaire pour cela. L'équipe de Henner Niebergall est du même avis.
Quant à Paul Zeltaoui (hôpital Bicêtre), il estime que l'administration intrathécale de lidocaïne n'est plus recommandée à cause de ses effets neurotoxiques : syndrome neurologique transitoire avec douleurs des fesses et des jambes, paresthésies et faiblesse motrice (symptômes qui disparaissent en quelques jours).
Les auteurs de l'étude japonaise reconnaissent le potentiel neurotoxique de la méthylprednisolone et indiquent que leur travail avait été conçu en en tenant compte.
« New England Journal of Medicine » du 29 mars 2001, pp. 1019-1022.
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