L E programme met l'accent sur des grandes questions qui relèvent à la fois de la recherche fondamentale et de la recherche clinique, comme les mécanismes moléculaires et cellulaires mis en jeu dans les maladies neurodégénératives, les facteurs génétiques et environnementaux de vulnérabilité aux drogues (addictions), ou encore l'importance de la plasticité synaptique dans les processus d'apprentissage et de mémoire.
Des conférences plénières porteront sur les avancées de la neuro-imagerie fonctionnelle, les processus de différenciation et de migration neuronales au cours du développement, et les bases génétiques des troubles du comportement (anxiété, dépression). Les symposia, les sessions de posters et ces conférences seront l'occasion de montrer comment la recherche fondamentale en neurosciences est indissociable de la recherche clinique.
On s'intéressera à la maladie de Parkinson afin de mieux comprendre les insuffisances de la dopathérapie. Des conférences concerneront la « neuroprotection ». En marge de l'effet symptomatique procuré par la L-dopa, l'enjeu de la recherche en neurosciences consiste à comprendre les mécanismes intimes qui conduisent à la dégénérescence et à la mort des neurones dopaminergiques.
Parkinson
Grâce à cette meilleure appréhension des mécanismes de la mort neuronale, on espère arriver à développer de nouvelles molécules pharmacologiques qui ralentiront, voire stopperont, le cours évolutif de la maladie. Une autre option pour repousser les limites de la dopathérapie consiste à développer de nouveaux moyens thérapeutiques afin de corriger les complications motrices à long terme lorsqu'elles sont présentes : fluctuations motrices et dyskinésies. L'étude chez l'animal de nouveaux modèles physiopathologiques, décrivant l'organisation des circuits moteurs altérés par la maladie de Parkinson, a permis de développer une modalité thérapeutique originale : la stimulation cérébrale profonde. Depuis quelques années, la faisabilité, la fiabilité et la sécurité de cette technique ont été évaluées chez le malade parkinsonien.
La programmation in utero
Plusieurs conférences concerneront le développement des troubles affectifs et le rôle joué par l'héritage post-natal. L'origine des troubles affectifs fait l'objet de nombreuses recherches en neurobiologie et une nouvelle hypothèse fait aujourd'hui son chemin : une « programmation in utero » des maladies de l'adulte, soulignant l'importance des neuf mois de la grossesse pour le restant de la vie de l'enfant et de l'adulte qu'il deviendra.
Enfin, ce congrès traitera également des progrès accomplis dans la connaissance de nouvelles molécules dans la régulation du sommeil et du comportement alimentaire.
Conférence de Presse à laquelle participaient M. Hamon, O. Rascol, S. Maccari, R. Roll et P. Bourgin.
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