Des chercheurs américains viennent de découvrir une explication à l'hémianopsie survenant essentiellement dans les suites d'un AVC ou d'un traumatisme crânien. Le sujet donne l'impression de négliger une partie de son champ visuel, alors que le système visuel garde son intégrité ainsi que les aires cérébrales de la vision. McHaffie et coll rapportent dans « Nature » avoir identifié le responsable de ce symptôme : le ganglion de la base. Il comporte deux familles cellulaires, certaines interagissent de façon homolatérale, d'autres de façon controlatérale. Les chercheurs ont pu déterminer les neurotransmetteurs mis en jeu et les cellules destinataires des messages qu'il émet.
Les cellules ganglionnaires simultanément stimulent et inhibent l'activité visuelle des centres des réflexes visuels et des mouvements oculaires dans les deux hémisphères cérébraux, par l'intermédiaire d'un système « push-pull ». De façon physiologique, le système est soigneusement équilibré avec les autres éléments visuels. Après un événement pathologique, l'équilibre peut se rompre et l'anopsie s'installer.
Le traitement pourrait consister en une interruption de l'activité du ganglion de la base. Elle permettrait à l'aire visuelle du côté atteint de refonctionner, à l'équilibre d'être rétabli et à l'anopsie de disparaître.
« Nature », 26 juin 2003.
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