Le Temps de la Médecine :
A l'école des IBODEs (infirmières de bloc opératoire diplômées d'Etat) de la Pitié-Salpêtrière, on le confirme au « Quotidien » : pour la préparation cutanée de l'opéré, on ne rase plus, car le rasage provoque des excoriations qui représentent une porte d'entrée pour les germes ; si le chirurgien demande une dépilation, celle-ci sera effectuée soit par tonte, soit par crème dépilatoire.
La préparation cutanée préopératoire contribue à la prévention des infections du site opératoire par la réduction du risque de contamination peropératoire d'origine endogène. Elle comprend :
- l'hygiène corporelle : douche ou toilette ;
- la dépilation de la zone opératoire lorsqu'elle est demandée par le chirurgien ;
- la préparation du champ opératoire.
Selon le document du CCLIN Sud-Ouest 2001, « la dépilation a pour but, sans léser la peau, de couper les poils à la base quand ils sont gênants pour l'intervention ou pour le pansement ».
« L'absence de dépilation ne majore pas le risque infectieux. Quelle que soit la méthode utilisée pour l'ablation des poils, elle présente toujours un risque infectieux supérieur à l'absence de dépilation. »
Le rasage expose à un plus grand risque infectieux que les autres méthodes de dépilation.
« L'ablation des poils n'est pas indispensable », poursuit le document du CCLIN. Lorsqu'elle est demandée, il faut préférer soit la tonte, soit une crème dépilatoire. « Le rasage mécanique doit être proscrit ». Dans les cas exceptionnels où le rasoir est utilisé, le rasage est limité à la zone de l'incision opératoire et est fait le plus près possible de l'intervention avec un savon de la même gamme que l'antiseptique utilisé au bloc opératoire.
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