Comme le dit si bien notre confrère du Bas-Rhin dans « le Quotidien » du 2 juin, la mise en place courageuse d’un tarif forfaitaire de responsabilité par les autorités éviterait le « foutoir » dans lequel s’affrontent Sécurité sociale et médecins. Mais, il y a un mais ! Car il est impératif que l’on ne trompe ni les malades ni les médecins.
La pharmacologie et sa pharmacocynétique ne peuvent en aucun cas être bricolées pour faire des sous. Le vrai générique, que je nomme « GeneA », doit être le produit strictement conforme et dans sa composition complète et dans sa fabrication, avec la même origine du ou des produits princeps et des additifs, de telle sorte que l’on puisse faire état des travaux de biodisponibilité qui furent nécessaires à l’AMM de l’original.
Tous les autres, qui ne fournissent par économie aucune étude de biodisponibilité et dont les molécules viennent souvent de fabricants « exotiques » à traçabilités fantaisistes ne doivent pas être délivrés en pharmacie sauf à être bien dénommé « GeneB ». Tant que ces derniers n’auront pas apporté la preuve d’une copie conforme, ils seront GeneB et il n’y aura pas de quiproquo. Médecins et malades sauront ce qu’ils prescrivent et avalent.
La Sécurité sociale n’a en aucun cas le droit, sous prétexte d’économie, de tordre le nez à ce qu’elle a demandé avec insistance et fort onéreusement à l’industrie pharmaceutique pour une AMM princeps. Son devoir est de favoriser le vrai générique et d’avertir médecins et patients que les GeneB ne sont pas copies conformes. Tant pis pour les mercenaires bricoleurs de génériques. À ce propos, j’aimerais bien savoir si notre revue « Prescrire » adhère à ce point de vue… Cela serait intéressant et d’avance j’accepterais ses remarques toujours scientifiquement fondées.
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