L'imperméabilisation des trompes est le seul moyen de contraception permanent et définitif. Jusqu'ici, elle consistait à ligaturer ou à sectionner les trompes de Fallope, au cours d'une coelioscopie. L'intervention réalisée en février 2001 à l'hôpital de Nantes a constitué une première en France, puisque la stérilisation s'est effectuée au cours d'une simple hystéroscopie.
Un ressort fin et flexible
« L'hystéroscope est introduit par voie naturelle à travers le col utérin, puis monté dans la trompe de Fallope, une fois l'ostium repéré », explique au « Quotidien » le Pr Lopez qui a effectué l'opération. Grâce à des cathéters spéciaux, « le système est monté à travers le laparoscope et mis en place dans la trompe qui est ainsi bouchée de l'intérieur ». L'opération est alors recommencée pour la seconde trompe.
L'intervention a été possible grâce au système ESSURE développé par le laboratoire américain Conceptus. Il se présente comme un ressort fin et flexible et est en cours d'évaluation clinique.
L'intervention est rapide (environ trente minutes) et ne nécessite ni incision ni anesthésie générale. « A terme, on pourrait l'envisager en chirurgie ambulatoire », poursuit le Pr Lopez ; ce qui serait un avantage indéniable pour les femmes.
Une contraception doit être maintenue pendant trois mois, puis un contrôle est effectué (radiographie et mesure de pression) afin de vérifier l'obstruction totale des trompes.
Deux mille patientes ont déjà bénéficié de la technique, pour quatre cents d'entre elles, un recul de un an sans grossesse.
Ses indications sont celles de stérilisation à visée contraceptive, qui est autorisée en France depuis le 7 juillet 2001 pour toute personne majeure qui le désire.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature