PLUS DE QUARANTE ANS après sa création, le centre Catherine de Sienne vient d’être rachetée par les Nouvelles cliniques nantaises (NCN) et Hospi Grand Ouest, opérateur hospitalier mutualiste en Bretagne et Pays-de-la-Loire. C’est un nouvel épisode de la recomposition du paysage sanitaire de Nantes, en même temps qu’une évolution notable dans la vie de cet établissement spécialisé en cancérologie.
Petit rappel. En janvier 2004, le centre Catherine de Sienne (52 lits d’hospitalisation et 25 places ambulatoires) inaugurait avec les NCN de nouveaux locaux, ce qui marquait déjà un rapprochement stratégique. Selon son président, le Dr Philippe Mahot, il s’agissait alors « de mettre en œuvre l’évidente complémentarité entre ces deux établissements ». Et, poursuivait-il, « de se développer afin de mieux répondre à l’augmentation de la demande en soins en cancérologie ». L’établissement devenait le premier centre de cancérologie privé de France. Hormis la trentaine de médecins qui y exercent, ses effectifs ont continué de progresser, passant de 110 en 2002 à 170 en 2004 et 220 aujourd’hui. Mais, les temps ont changé. Là où l’équipe de Catherine de Sienne justifiait le maintien de son indépendance malgré le rapprochement géographique, les médecins propriétaires viennent de finaliser la vente de l’établissement en deux temps et pour un montant de 21 millions d’euros. Cette acquisition scelle le partenariat entre les Nouvelles cliniques nantaises (NCN) et Hospi Grand Ouest, composé de deux mutuelles nationales, Harmonie Mutualité et Prévadiés, qui gère déjà un pôle de cancérologie à Saint-Nazaire. Les NCN comptent 349 lits et places et 700 ETP ; le second totalise 1 775 lits et 28 000 ETP (dont 350 médecins).
En même temps que les NCN, nées du rapprochement en 1997 de trois cliniques privées, prenaient possession de ses vastes locaux, la clinique Jules-Verne, créée grâce au regroupement de deux cliniques mutualistes et de deux cliniques privées, était contrôlée par Harmonie Mutualité. En novembre 2009, cet établissement de 300 lits et les NCN ont commencé à se rapprocher en établissant un projet médical commun qui a pris corps en chirurgie vasculaire avec des médecins qui interviennent sur les deux sites. « Cette coopération va se développer vers d’autres spécialités », annonce le Dr Yves Banus, président du directoire des NCN. Hormis les opportunités de développement et de synergie qu’offre cette acquisition pour chacun des deux groupes (installation, par exemple, de lits de chimiothérapie ambulatoire à la clinique Jules-Verne), ce rapprochement stratégique intervient quelques mois après la coopération entamée cette fois-ci entre le centre le lutte contre le cancer René-Gauducheau et le groupe Vedici (800 lits et places à Nantes) et sa clinique Saint-Augustin dont une partie des activités doit être regroupée sur le pôle de Saint-Herblain qui compte déjà la polyclinique de l’Atlantique.
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