NANTES accueille actuellement le 3e Congrès de la Société européenne de chirurgie colo-rectale et proctologique.
Entre 500 et 700 médecins français sont spécialisés en proctologie (DE 300 à 400 venant de la gastro-entérologie) et en chirurgie colo-rectale (DE 200 à 300 venant de la chirurgie digestive), sans compter les chirurgiens digestifs qui pratiquent une chirurgie colo-rectale sans être spécialistes et les gastro-entérologues, les radiologues ou les anatomopathologistes amenés à travailler de concert pour offrir une prise en charge multidisciplinaire des malades. Il faut dire que le niveau des cancers colo-rectaux, en Europe et en particulier en France (35 000 nouveaux cas par an, dont 25 000 concernant le côlon), celui des maladies inflammatoires intestinales ou encore celui des pathologies proctologiques les plus courantes (principalement, les hémorroïdes) ont poussé les médecins à investir ce domaine. L'organisation d'une revue de références à l'échelle européenne et l'intégration de la coloproctologie dans l'Union européenne des médecins spécialistes ont donné également un développement certain à la discipline.
Parmi les avancées récentes abordées au cours de ce congrès, on peut noter l'intervention du Pr Jean Faivre (CHU de Dijon) sur la question du dépistage du cancer colo-rectal et de l'utilisation du test Hémoccult, non encore généralisé en France. Un symposium concerne la prise en charge du cancer du rectum par une association chirurgie-radiothérapie-chimiothérapie. «Dans un certain nombre de cas, c'est une réponse pour éviter des gestes chirurgicaux agressifs effectuant la résection complète de l'organe, qui est le traitement standard actuel», souligne le Pr Paul-Antoine Lehur, chef du service de chirurgie colo-rectale au CHU de Nantes.
Ligature artérielle guidée par Doppler pour les hémorroïdes.
Même approche avec le traitement habituel des hémorroïdes : «Jusqu'à présent, la thérapeutique est plutôt agressive, mais, à Nantes, nous expérimentons depuis début 2008 la ligature artérielle guidée par Doppler, ce qui permet de laisser en place le tissu hémorroïdaire et de le repositionner.»
Une étude pour évaluer et diffuser cette technique va d'ailleurs être lancée avec neuf autres centres experts français à l'occasion du congrès. Une première étape avant sa soumission à la CNAM pour insertion dans la classification commune des actes médicaux.
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