Le débat public sur les nanotechnologies qui s'est déroulé du 15 octobre au 23 février a mis en lumière un « consensus sur la nécessité » de recenser ces substances et de fournir « une information large, précise et continue. » Philippe Deslandes, président de la Commission nationale du débat public (CNDP) a dressé mardi un bilan de ce vaste exercice de démocratie directe commandé par sept ministères à la suite du Grenelle de l’Environnement, sans omettre les incidents qui l’ont souvent émaillé. Appliquer le principe de précaution face aux nanotechnologies, rendre leur gouvernance moins «opaque», amplifier la recherche pour mieux comparer bénéfices et risques,... Sur ces préoccupations majeures de l’opinion, la balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics, a t-il dit en substance, en faisant état des «fortes attentes» exprimées lors des quatre mois de débat public.
Après avoir reçu le bilan et le compte rendu des débats, le gouvernement a trois mois pour dire ce qu'il en fait.Alors que plusieurs centaines de produits (crèmes solaires, pneus, textiles...) incluant des nanotechnologies sont déjà commercialisés, il y a un «manque de gouvernance, c'est-à-dire que tout ceci n'est pas piloté comme il faudrait», a ajouté Jean Bergougnoux, président de la commission particulière chargée d'organiser le débat. Il pointe le déficit d'encadrement au niveau mondial et européen, rendant nécessaire une réglementation française, et évoque la création d'une autorité associant tous les acteurs sur les nanotechnologies, comme pour les OGM.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature