QUI MIEUX que le couple Fred Astair-Ginger Rogers a illustré le fantastique essor de la comédie musicale américaine filmée dans les années trente ? Ces célèbres classiques de la RKO sont réédités sur DVD dans des conditions sonores et visuelles optimales. Une aubaine !
« Top Hat », de Mark Sandrich, (1935) est le plus mythique des films musicaux qui a réuni le couple impayable Fred Astair-Ginger Rogers. Le cinéma parlant né cinq ans plus tôt permettait enfin à de nouvelles énergies de se libérer par le biais de l'image. Quel support idéal pour faire sortir la comédie musicale des mégalopoles comme New York et l'amener à un public plus large dans une Amérique profondément secouée par la crise !
Quatrième des dix films réalisés par le tandem, il raconte comment peut naître un grand amour du cauchemar d'avoir dans la chambre d'hôtel de l'étage au-dessus un danseur de claquettes ! Le raffinement de la danse, le charme désuet des mélodies et surtout l'art incomparable des studios hollywoodiens pour mettre les talents en valeur, en font un film indispensable à la culture de tout cinéphile.
La réédition présente deux copies, l'originale, avec ses défauts techniques dus au temps, et la version restaurée digitalisée, impeccable de son et d'image. La présentation en coffret collector ne facilite pas le rangement, mais offre une très jolie plaquette et, dans le DVD, des bonus comme des documents d'archives extraits de « Dancing Time » où Astair et Sandrich s'expriment cinquante ans après sur leur aventure à la RKO, un documentaire sur « la RKO et la comédie musicale », et un film de Bernard Rémy, « Génie de Fred Astair », soit plus d'une heure de supplément aux deux versions VO et VO sous-titrée du film. On retrouve les trois protagonistes dans « Follow the Fleet » (« En suivant la flotte »), réalisé l'année suivante, embarqués dans une invraisemblable histoire de marins, mais où musique et danse font passer l'artificiel des situations et de la veine comique, il est vrai, assez morne.
Les amateurs d'opéra sont invités à se précipiter sur « Hitting a New High » (« la Femme en cage »), de Raoul Walsh (1937), qui met en scène le soprano colorature Lily Pons, à l'accent français inimitable, qui fit, outre quelques pas dans les studios, une grande carrière au Metropolitan Opera de New York. L'histoire est encore plus tarabiscotée et impossible que certains livrets d'opéras, mais personne ne résiste au charme physique et à l'ensorcellement vocal de la belle Lily transformée en créature indigène mi-femme, mi-oiseau, le tout au sein d'une bien improbable jungle africaine !
3 DVD. PAL. Noir & blanc. Editions Montparnasse. Site Internet : www.editionsmontparnasse.fr.
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