L'hôtel-Dieu de Tonnerre est l'un des plus anciens et des plus vastes monuments hospitaliers de la France médiévale. Il fut fondé par Marguerite de Bourgogne, belle-sœur de Saint-Louis, qui se retira à Tonnerre en 1287 à l'âge de 37 ans, après la mort de son époux, Charles d'Anjou, roi de Naples et de Jérusalem. L'édifice fut achevé en 1293. La voûte lambrissée et la gigantesque charpente en forme de carène de vaisseau renversé sont en chêne. À l'origine, les 4 500 m² de toiture étaient recouverts de tuiles vernissées.
La grande salle prévue pour 40 malades faisait aussi office de chapelle tout au fond pour que les malades puissent assister à la messe de leur lit.
Au centre de la chapelle, on remarque un mausolée édifié en 1828, là où en 1308 fut enterrée la reine, dans un tombeau de cuivre et de bronze, détruit en 1793, pendant la Révolution.
Au-dessus du maître-autel de la chapelle, se dresse une « Vierge au Buisson ardent », beau spécimen de la statuaire des confins de Bourgogne et de Champagne du XIVe siècle.
Dans une sacristie latérale, se trouve une mise au tombeau du Christ de 1453, œuvre de deux sculpteurs élèves de Klaus Sluter. Louvois acheta en 1684 le comté de Tonnerre, ce qui explique la présence de son mausolée.
Au sol, une curiosité astronomique issue de l'idée de deux férus d'astronomie qui, au XVIIIe siècle, reprirent les calculs des moines : le gnomon ou méridienne de l'hôtel-Dieu présente la particularité de croiser une méridienne avec une courbe en forme de 8. C'est un cadran solaire horizontal : lorsque la tache lumineuse est sur la méridienne, il est midi au Soleil. Lorsqu'elle se trouve sur la courbe, il est midi à Tonnerre (16 minutes de décalage sur Greenwich).
Un musée de deux étages retrace la vie hospitalière du XIIIe au XXe siècle : la cuisine, la chapelle, un bloc opératoire de 1908, la vaisselle, la faïence, les mortiers pharmaceutiques.
Contact, renseignements, actualités
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature