N'ayant plus rien à envier, car ayant connu tous les honneurs, on comprend que le chef milanais Claudio Abbado, 75 ans passe la fin d'une belle carrière couronnée par les Berliner Philharmoniker ; à former et éduquer des orchestres de jeunes ; les orchestres Gustav Mahler, d'Europe, du festival de Lucerne et maintenant l'orchestre Mozart à Bologne lui doivent d'avoir vu le jour. Sa grande carrière discographique se poursuit avec un retour à Mozart et ses concertos pour violon et comme soliste Giuliano Carmignola et les « grandes » symphonies avec son orchestre Mozart. Un bain de jouvence et de sérénité.
2 CD séparés Archiv Produktion (Universal).
Bach par David Daniels
On défie beaucoup, à l'écoute en aveugle, de confondre ces grands airs du répertoire sacré de J.S. Bach dans la bouleversante interprétation du contre-ténor américain David Daniels, avec celles de telle ou tel grand alto du passé. Le timbre est superbe, la voix ample, le port noble. Que demander de plus pour ces airs de cantates, messes et passions ? À connaître absolument !
1 CD Virgin Classics.
Aix-en-Provence, inédits
On a fêté avec un maximum d'autosatisfaction les 60 ans du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, dont les débuts, légende savamment entretenue, auraient été un âge d'or du chant. Malheureusement, les archives parlent et il suffit d'écouter ce coffret publié par l'INA et les précédentes parutions pour s'apercevoir qu'il y avait beaucoup d'à-peu-près, d'improvisation dans les années fondatrices. Les extraits de « Mireille », de Gounod (1954), tout comme le « Cosí fan tutte » de 1955, en disent long là-dessus. La création mondiale du « Concerto pour piano », de Poulenc, par le compositeur en 1950, est l'exception de ce coffret bien documenté.
1 boîtier cartonné de 6 CD. INA, Mémoire Vive.
Schubert par Nathalie Stutzmann
On est au regret de constater le ratage par Nathalie Stutzmann et Inger Södergren de « la Belle Meunière », de Schubert. Ce cycle de lieder d'un destin tragique où la voix de ténor excelle, a été interprété par les voix féminines depuis la légendaire interprétation de Lotte Lehmann. La voix d'alto de Stutzmann est trop grande, trop peu souple, son timbre trop ingrat pour donner vie à ces miniatures. La prise de son favorise le piano un peu trop véhément de la Suédoise. Pour s'en persuader, que l'on écoute la « Meunière » enregistrée par Brigitte Fassbaender accompagnée par Aribert Reimann (Deutsche Grammophon) et l'on verra que style, science de la phonétique allemande et contrôle vocal y sont des vertus indispensables.
1 CD Calliope.
• Et aussi
Debussy, troisième volume de l'intégrale en cours de l'oeuvre pour piano par Pascal Rogé (Onyx, 1 CD), intégrale des concertos pour piano de Beethoven par Evgeny Kissin, direction Colin Davis (EMI, 3 CD), récital de Jean-Frédéric Neuburger « Live at Suntory Hall Japon » (2 CD Mirare) et « Contes et Poèmes », de Nikolaï Medtner, par Boris Berezovsky (1 CD Mirare).
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