« Pour quiconque voyagerait dans une zone à prévalence de maladie transmise par une simple piqûre de moustique, l'usage de répulsifs sans DEET ne semblerait pas bien indiqué ».
Qui est ce DEET, dont Mark S. Fradin et John F. Day (université de Californie) vantent les mérites dans le « New England Journal of Medicine » ? Il s'agit N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide (ex- N,N-diéthyl-m-toluamide), que ces chercheurs ont testé par rapport à d'autres répulsifs auprès de 15 courageux volontaires. Leur but était d'évaluer l'efficacité et la durée d'action du DEET, ainsi que de l'IR3535, répulsif synthétique ; d'huiles de bain ou de produits hydratants ; de préparations à base de plantes (citronnelle, cèdre, eucalyptus, menthe, géranium ou soja).
Le DEET l'emporte. Une solution à 23,8 % procure un protection complète, en moyenne, sur 301,5 min. L'efficacité croit de façon logarithmique avec la concentration jusqu'à un plateau pour des solutions à 50 %. Le produit à base de soja repousse les moustiques pendant environ 94,6 min. Avec l'IR3535 la protection tombe à 22,9 min. Tous les autres produits à base de plantes durent de 3 à 20 min. Enfin un bracelet imprégné que ce soit de DEET ou de citronnelle se montre inefficace. Il faut savoir qu'un répulsif n'agit pas au delà de 4 cm de son site d'application.
La durée de protection varie d'un individu à l'autre. Et le DEET peut être éliminé par la pluie ou la sueur et son efficacité diminue fâcheusement avec l'augmentation de la température extérieure. Enfin, point négatif, le DEET montre une action chimique sur les plastiques qu'il dissout (montre, lunettes).
« New England Journal of Medicine », vol 347, n°1, 4 juillet 2002, pp. 13-18.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature