La France occupe la première place, au sein des Quinze, pour la surmortalité masculine liée à l'imprégnation éthylique chronique, évaluée à 30 %, souligne une analyse du ministère de l'Emploi et de la Solidarité* portant sur 1998.
L'Allemagne est en deuxième position, avec un taux du même ordre, et prend la tête grâce aux femmes (+ de 20 %) tandis que les Françaises se situent à un niveau légèrement inférieur à la moyenne européenne. La consommation à la française, toujours caractérisée par un usage excessif et régulier, tue, chaque année, 23 000 personnes, parmi lesquelles 4 600 femmes.
Les cancers des voies aéro-digestives supérieures représentent plus de la moitié de ces décès, les cirrhoses 40 % et l'alcoolodépendance environ 10 %. Rapportée à l'ensemble des décès, la mortalité due à l'alcoolisme chronique, qui a chuté de 40 % en vingt ans, concerne 39 femmes et hommes pour 100 000 habitants.
Les hommes seuls, les ouvriers et les employés sont les plus touchés. Le taux maximal de décès est observé dans la population masculine âgée de 65 à 75 ans, ainsi que chez les veufs et les divorcés de plus de 25 ans (200/100 000). Enfin, la mortalité où la boisson est une « cause associée » touche 35 000 Français (1 décès sur 4 chez les hommes de 45-54 ans).
* « Etudes et résultats », n° 153, janvier 2002 (DREES).
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