En dépit d'une campagne d'information menée, aux Etats-Unis, spécifiquement à destination des Afro-Américains, le taux de morts subites chez les enfants noirs est deux fois plus élevé que celui des caucasiens du même âge.
Afin de mieux préciser l'éventuelle influence de facteurs spécifiques à cette population, une équipe de pédiatres de la région de Chicago a mis en place une étude rétrospective sur les 260 décès par mort subite recensés dans les différents hôpitaux de la ville entre 1993 et 1996.
Les auteurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue « Pediatrics » de mai 2003, soulignent que le fait de dormir sur un matelas mou majore de 5,4 le risque de décès et que la position couchée sur le ventre multiplie ce risque par 2,4. Pour les enfants qui dorment sur le ventre et sur un matelas mou, le risque est majoré de 21.
Ses frères ou soeurs
Mais, outre ces deux notions déjà connues, les investigateurs ont montré que le fait de partager son lit avec une autre personne est associé à une majoration de l'incidence des morts subites. En dépit de ce qui avait été suggéré par des études précédentes, dormir dans le même lit que sa mère ou avec ses deux parents ne diminue pas le risque (aucune variation statistique significative). Les auteurs ont même montré que partager son lit avec l'un de ses frères ou surs est associé à une majoration significative des décès par mort subite. Enfin, il est à noter que 15 des 260 décès sont survenus chez des enfants couchés sur un canapé.
Pour le Dr Julie Gerberding, directrice du CDC d'Atlanta, « ces notions doivent êtres prises en considération dans la mise en place de campagnes d'information spécifiques vis-à-vis de la communauté noire américaine ». Néanmoins, il reste que ce type de couchage - avec d'autres enfants ou sur un canapé - est le plus souvent dicté par une conjoncture socio-économique défavorable et que l'efficacité de campagnes d'information sans aide à l'achat d'une literie correcte reste encore à prouver.
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