Un mois après la mort de Vincent Humbert, le jeune tétraplégique décédé au centre Héliomarin de Berck-sur-Mer (« le Quotidien » du 7 octobre), le procureur de la République indique qu'il a confié une double information judiciaire au juge d'instruction Anne Morvant.
L'une, pour « administration de substances toxiques commise avec préméditation et sur personne vulnérable », vise Marie Humbert, la mère du jeune homme, qui a reconnu lui avoir injecté des barbituriques pour mettre fin à ses souffrances ; l'autre, pour « empoisonnement avec préméditation », concerne le Dr Frédéric Chaussoy, chef du service de réanimation d'Héliomarin, qui a décidé en accord avec l'équipe des médecins et des soignants de « limiter les thérapeutiques actives » en débranchant le respirateur artificiel.
Selon le parquet, le praticien encourrait une peine de prison à perpétuité, tandis que la mère de Vincent risquerait une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement. Tous deux ont été laissés en liberté, sans mesure de sûreté.
Dans un communiqué, le groupe Hopale, dont dépend Héliomarin, renouvelle « sa confiance à l'équipe médicale et paramédicale en charge (de Vincent Humbert) et en particulier au Dr Chaussoy ». Il rappelle que « l'attention des pouvoirs publics et du procureur avait été à maintes reprises, notamment le 23 septembre, attirée sur la situation particulière de ce jeune homme, sans réponse de leur part ».
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