- Campagnes de vaccinations contre la méningite à méningocoque C : bilan de pharmacovigilance . La campagne menée entre le 16 janvier et le 31 mars 2002, sur tous les sujets âgés de 2 mois à 24 ans résidant dans le département du Puy-de-Dôme, soit 63 361 vaccinations, a permis de dresser la liste des effets indésirables immédiats (incidence de 2,9 %) ainsi que les effets retardés (8,5 %) ; ceux-ci ont été analysés par le biais d'une fiche qui a été complétée et retournée par 25,8 % de la population vaccinée et pointent un sex-ratio à prédominance féminine et une incidence plus importante dans la tranche des 10-14 ans. Les effets locaux sont dominés par la douleur (60,9 %), la rougeur et le gonflement, alors que les effets indésirables généraux sont surtout des céphalées (49,8 %) et des asthénies. Huit sujets ont dû être hospitalisés (pneumopathie, diarrhée persistante, mouvements tonico-cloniques récidivants, céphalées et syndromes méningés).
La campagne suivante a été menée du 21 octobre au 21 décembre 2002 dans les départements des Hautes-Pyrénées, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, sur des sujets âgés de 2 mois à 20 ans, soit 234 806 personnes. A ce jour, 106 observations ont été documentées par le centre régional de pharmacovigilance, avec 17 hospitalisations (essentiellement, pertes de connaissance, syncopes et malaises). Il faudra attendre encore quelques semaines pour connaître les chiffres définitifs.
En tout état de cause, le Pr Abenhaïm se félicite de la coopération des médecins pour la réalisation des campagnes et note que la tolérance vaccinale est bonne, dépourvue notamment d'effets indésirables qui n'auraient pas été signalés auparavant.
- Infections à Hantavirus dans le Nord-Est de la France. Cette maladie, qui a pour réservoir un rongeur vivant dans les forêts (le campagnol roussâtre), a fait l'objet d'une alerte à la suite d'un excès de cas d'infections, avec vingt-trois cas identifiés pour le seul mois de janvier 2003, contre 61 pendant toute l'année 2002. Tous ces cas ont entraîné des hospitalisations dans le quart nord-est de la France, le massif forestier des Ardennes belges et françaises étant particulièrement touché, devant la Lorraine, la Picardie et la Franche-Comté. Sur les dix-neuf cas pour lesquels l'enquête épidémiologique a été menée, douze concernent des sujets qui habitent à proximité d'une forêt ; cinq sont des chasseurs, trois des pêcheurs, trois encore ont effectué des promenades en forêt. La tendance à l'augmentation des cas doit être confirmée avec les chiffres du mois de février, dès qu'ils seront connus. Le Hantavirus est à l'origine d'une fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHRS) dont le sérotype Puumala est le principal agent ; l'incubation peut varier d'une semaine à deux mois, avec, en moyenne, quinze jours; et la forme de la maladie, la néphropathie endémique (syndrome grippal, douleurs sévères, thrombopénie et atteinte rénale) connaît des degrés de gravité variables.
- Cas des malformations génitales chez les nouveau-nés de l'Hérault. Une étude approfondie, dont le protocole vient d'être finalisé, va être menée à partir du programme médical des systèmes d'information (PMSI) du Languedoc-Roussillon, autour des malformations génitales des nouveau-nés. En décembre 2001, le service d'endocrinologie du CHU de Montpellier avait saisi la direction générale de la Santé de cas d'hypospadias, de cryptorchidie et de micropénis ayant tous en commun de survenir dans des familles d'agriculteurs ou d'habitants de la région camarguaise. L'hypothèse était évoquée d'un possible lien avec les abondantes pulvérisations d'insecticides lancées dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus West Nile en mars 2001. Le même service vient de présenter à Copenhague les résultats du travail mené à ce sujet (étude européenne supervisée par l'OMS), qui témoignent d'un nombre de malformations génitales anormalement élevé chez les nourrissons de sexe masculin et du lien qui existe entre ces malformations et le milieu environnant des parents.
- Epidémiologie de l'ESB. Martin Hirsch, le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), commentant l'évolution des chiffres de l'épizootie entre 2001 et 2002, a souligné le déclin observé (200 cas en 2002 contre 276 l'année précédente), une évolution d'autant plus significative que, pour la première fois, elle était obtenue à partir des mêmes outils d'épidémiosurveillance. En d'autres temps, l'information aurait fait la manchette des journaux, mais la fièvre des esprits est retombée à mesure que le prion pathogène a été éradiqué des verts pâturages...
Morceaux choisis de l'actualité sanitaire
Publié le 18/03/2003
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

1276293286F_Img116279.jpg
Christian DELAHAYE
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7297
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature