Nous sommes à l'hôpital dans un service d'urgences. Le médecin responsable de ce service est appelé en salle de réanimation pour s'occuper d'une femme âgée qui vient d'être amenée là. Sur le document rempli sur les lieux de l'incident, les renseignements sont on ne peut plus succincts : « Malaise. Chercher la cause. » Première constatation : la femme n'a pas besoin de réanimation. Elle est consciente. Le médecin peut donc l'interroger sur ce qui s'est passé. Puis il l'examine. Examen neurologique, y compris les paires crâniennes. Arrivé à la septième paire : « Montrez-moi vos dents », demande-t-il à la patiente. Laquelle s'exécute de façon assez inattendue : elle crache son appareil dentaire dans sa main qu'elle tend au médecin. Interloqué, le médecin n'a pas le choix : il jette un coup d'œil sur le dentier, dit à la patiente que tout lui semble satisfaisant et qu'elle peut le remettre dans sa bouche. « Maintenant, quand j'examine les nerfs crâniens, je dis aux gens : "Serrez les dents et montrez-les moi", tout en mimant le mouvement de serrer les mâchoires. Certes, je suis sûr d'avoir l'air idiot en faisant cela, mais on ne m'a plus jamais montré une paume pleine de dents. »
Jonathan Stacey. « British Medical Journal » du 9 juillet 2005, p. 88.
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