De l’acquisition des rushs à l’enregistrement du film
La réalisation d’un film sur un ordinateur obéit à trois étapes principales. En premier, l’acquisition vidéo, au cours de laquelle le film est enregistré sur le micro-ordinateur. Les trois logiciels étudiés gèrent l’acquisition vidéo, qu’elle soit de source numérique (DV) ou analogique (VHS, Hi8...). A noter que pour enregistrer une source analogique (magnétoscope, Caméscope Hi-8 ou VHS-C, etc.), il est préférable d’opter pour une carte tuner TV dotée d’entrées vidéo S-VHS et/ou composite : l’acquisition n’en sera que meilleure.
Le Caméscope numérique nécessite, quant à lui, une prise Fire Wire. En amont de la chaîne de montage, le choix du format de capture est primordial. Il fixe les propriétés du film définitif bien avant son montage : taille de l’image, standard vidéo, etc.
En phase de montage, la plupart des logiciels présentent sensiblement les mêmes fonctionnalités. Ils proposent deux modes d’édition du film : le mode « story-board » (table de montage séquentiel) découpe automatiquement le film en plusieurs scènes et traite chacune d’elles comme une entité à part entière. Quant au mode « Ligne de temps » ou « chronologie », il offre plus de précision et permet de travailler au niveau de l’unité temporelle de base de la vidéo : l’image. Ce mode est tout à fait adapté à la plupart des travaux de montage, mais il présente des difficultés pour le moins évidentes à appréhender par le débutant. Une fois que les diverses opérations de montage ont été effectuées, la phase de l’enregistrement du film final sur un support vidéo est nécessaire si l’on souhaite le regarder, sur un magnétoscope de salon, par exemple.
Pinnacle Studio 10 Plus
Conscient des bugs et de l’incompatibilité de son célèbre logiciel Studio avec les vidéos haute définition, Pinnacle a pris la sage décision de changer l’architecture du produit et d’intégrer le moteur de son logiciel professionnel Liquid dans cette version 10. Un pari plutôt réussi, puisque Pinnacle est arrivé à fournir la puissance de Liquid sans trop compliquer l’interface de Studio, appréciée pour sa simplicité. Cette intégration a enrichi le logiciel de nombreuses fonctions, comme le choix de la taille d’un projet, la fonction de sauvegarde automatique des projets, la prévisualisation en temps réel ou la fonction « scrubbing audio » (balayage audio) pour entendre le son tout en se déplaçant rapidement dans une vidéo.
D’autres fonctions puissantes ont été apportées (comme l’incrustation Picture-In-Picture (image dans l’image), la Chroma-Key pour changer la couleur d’un fond afin d’y incruster un sujet filmé sur une vidéo différente, l’introduction des filtres, comme l’inversion vidéo, qui permet de lire la vidéo en sens inverse, la possibilité de créer des Key Frames (images clés), pour mieux contrôler les effets appliqués aux séquences audio ou vidéo, ou l’éditeur 2D, pour modifier le cadrage et le positionnement d’un vidéoclip à l’écran.
Les utilisateurs débutants profiteront du mode SmartMovie qui est une sorte de montage automatique.
Quelques bugs persistent ; par exemple, la liste des filtres applicables pour la vidéo ou pour l’audio se vide parfois comme par enchantement, ou les boutons de la fenêtre de prévisualisation disparaissent inopinément.
Ulead VideoStudio 9
Très simple dans son approche, VideoStudio 9, de l’éditeur taïwanais Ulead, conserve la même approche ergonomique que les versions précédentes avec un affichage plein écran doté d’une barre de menus en son sommet, suivie d’une barre d’onglets.
Si les outils de montage intégrés sont très classiques, la gestion du format 16:9 est accomplie, tout comme l’incrustation Picture-In-Picture ou la Chroma-Key. VideoStudio permet, contrairement à Studio 10, de redimensionner la vidéo. Il est également possible de modifier la vitesse de lecture des vidéos, d’imprimer une rotation de la vidéo ou de l’inverser. Le logiciel dispose des principaux filtres comme les animations 3D, les filtres pour la balance des blancs, la correction de l’exposition, la netteté ou la suppression de bruit. Chaque filtre dispose en outre d’options de personnalisation qui lui sont propres. Côté audio, VideoStudio offre des fonctions d’ajustement de la vitesse de lecture et les fichiers MP3 sont acceptés.
Ainsi, avec l’onglet « Editer », il est facile d’ajouter des fichiers HD, WMV, MOV (QuickTime, donc) ou DivX au projet en cours par un simple glisser/déposer. L’onglet « Partager » permet de créer un fichier vidéo de votre projet ou simplement sa piste audio.
En résumé, l’interface est agréable et la richesse fonctionnelle adéquate.
Magix Video deLuxe 2006 Plus
Magix Video s’affiche comme une alternative à l’omniprésence de Pinnacle sur le marché de la vidéo numérique grand public. L’interface déroute, toute de gris et de noir, avec une présentation peu commune où s’affiche la barre de menus, suivie d’une sorte de barre d’outils. Les onglets sont positionnés à droite de l’écran et donnent accès aux diverses fonctions de base du logiciel alors qu’un menu « tâches » est censé simplifier le travail de l’utilisateur en l’aidant à accomplir les tâches les plus courantes.
La création d’un nouveau projet se fait en important un fichier vidéo existant ou en faisant appel, via le menu « tâches », à l’assistant d’acquisition. MagixVideo offre deux assistants d’acquisitions distincts, l’un pour les sources analogiques, l’autre pour le numérique.
Etonnamment puissant, MagixVideo permet, d’un simple clic droit de souris sur un vidéoclip, d’accéder à un menu d’options avancées comme la faculté de redimensionner une vidéo. Extrêmement riche en fonctionnalités, Magix Video offre aussi le contrôle de la balance des blancs, le positionnement audio surround, la normalisation audio, le nettoyage audio et un titreur pour réaliser des titres animés. Le logiciel intègre, par ailleurs, toute une panoplie de transitions et gère efficacement les Keyframes (images clés).
Le réglage des effets est très fin et performant. Une fois installé, Magix Video se révèle plutôt plus rapide que ses concurrents.
En résumé
Avec l’intégration du moteur Liquid, Studio 10 est certes plus puissant, mais aussi plus lourd, d’où un temps d’exécution ralenti. Il contient encore quelques bugs. Et s’il faut saluer l’arrivée des images clés, leur mise en oeuvre est un casse-tête. Déclinée en trois éditions (Studio 10, Studio 10 Plus et Studio 10 MediaSuite), la version 10 du produit vise aussi bien les vidéastes amateurs avertis que les débutants qui vont apprécier sa simplicité d’utilisation et son efficacité.
Ulead affiche une belle progression avec son logiciel VideoStudio qui a su rester simple d’utilisation et accessible, même si les intitulés de certains onglets ou fonctions ne sont pas toujours bien traduits. Moins puissant que Studio 10, il n’est pas non plus à l’abri de plantages inattendus.
Si son interface est quelque peu déroutante, Magix Video deLuxe 2006 séduit par sa richesse fonctionnelle, sa puissance et sa rapidité d’exécution. Une solution rapide, facile et amusante, pour transformer vos vidéos en miniproductions. Son foisonnement incite toutefois à le recommander aux plus exigeants.
Dans ce tour d’horizon du marché du logiciel de montage vidéo grand public en plein essor, d’autres acteurs sont à prendre en compte pour les prochaines versions, comme Adobe, avec Premier Elements, ou, plus modestement, Mindscape, avec « montage vidéo pour tous ».
Pinnacle Studio Plus v.10 Titanium Edition , 99 euros. www.pinnaclesys.com.
Ulead VideoStudio 9, environ 70 euros.
Magix Video deLuxe 2006 Plus , environ 60 euros.
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