LES INFECTIONS invasives à pneumocoques (méningites et bactériémies) sont en baisse chez l’enfant de moins de 2 ans en 2005, indique l’Institut de veille sanitaire (InVS). L’incidence annuelle des méningites à pneumocoques qui était de 8,8 cas/100 000 pour la période 1998-2002 a diminué de 38 % pour atteindre 5,4 cas/100 000. Celle des bactériémies est passée de 24 cas/100 000 à 17,1 cas, en baisse de 28 %.
Le pneumocoque est la deuxième cause de méningite bactérienne chez l’enfant, avec un taux de mortalité de 10 %. Le résultat est «très en faveur» d’un impact positif de la vaccination antipneumococcique par le vaccin conjugué heptavalent (PCV7), introduite dans le calendrier vaccinal français en janvier 2003, d’abord pour les enfants de moins de 2 ans présentant des facteurs de risques, qu’ils soient médicaux ou liés à leur mode de vie, puis élargie à l’ensemble des enfants de moins de 2 ans, en juin dernier, à la suite d’un avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France. Les auteurs de l’étude estiment que la vaccination a permis d’éviter, en 2005, 50 cas de méningites et 100 cas de bactériémies à pneumocoques.
L’impact positif de la vaccination est corroboré par les données microbiologiques du Centre national de référence des pneumocoques (hôpital européen Georges-Pompidou). Parmi les méningites à pneumocoques répertoriés chez les enfants de moins de 2 ans, la part relative des sérotypes couverts par le vaccin heptavalent a diminué entre juillet 2004 et juin 2005.
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