Selon la dernière enquête que vient de publier l’Ordre, la France de la permanence des soins compte aujourd’hui 2 552 secteurs, soit 144 de moins qu’à la même période, en 2008. Mais comme le rappelle l’institution ordinale, « on reste loin des 2000 secteurs, objectif de la circulaire ministérielle du 8 février 2008 ». Toutefois, les conseillers ordinaux relèvent que la resectorisation n’est pas forcément liée aux instructions de la circulaire, mais, souvent, « répond à un cycle engagé antérieurement ». Il n’empêche, dans les 56 départements où la resectorisation avait été imposée comme préalable au paiement des astreintes du samedi après-midi, la baisse du nombre de secteurs est de 12,5% sur un an, soit plus du double de la moyenne. Au niveau national, la PDS est financée le samedi après-midi dans deux tiers des départements, et, dans un secteur sur trois, la PDS assurée par les médecins libéraux s’arrête à minuit. « Il n’y a plus aujourd’hui que 19 départements où la garde de nuit profonde est assurée de 20H à 8H », notent les auteurs du rapport.
Côté réquisition, le nombre de départements à y avoir eu recours a diminué par rapport à l’année précédente (34 contre 41). Le Cnom constate cependant une diminution du volontariat en matière de PDS même si, globalement, le pourcentage de volontaires est supérieur à 60% dans 75% des départements (cliquez sur la carte en bas de l’article). Quant à la participation des médecins libéraux à la régulation, elle est effective dans 92 % des départements (contre 90 % l’année précédente).
Autre évolution organisationnelle notoire, le recours croissant au logiciel de garde : 51 départements en sont dotés en 2008 (contre 26% en 2006). Une dizaine de départements supplémentaires doivent les rejoindre au cours du 1er semestre 2009.
Ce qui n’empêche pas le Cnom de tirer la sonnette d’alarme : « si l’engagement des généralistes dans la PDS est une réalité incontournable, il est fragilisé par une démographie médicale déclinante (…) et dans certains cas par l’absence de réponse aux attentes des médecins en matière d’organisation et de financement ». L’assurance-maladie devrait, sur ce dernier point, se reconnaître sans trop de peine.
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