Jusqu’à présent le rôle des éléments en tissu dans la transmission des agents pathogènes était connu. De même des études avaient démontré que des textiles imprégnés d’antimicrobien portaient une charge infectieuse moindre avant la stérilisation. Mais le rôle de ces tissus anti-infectieux sur la possibilité de contamination des personnels de santé était inconnu. C’est ce qu’a cherché à démontrer l’étude américaine avec, néanmoins, quelques surprises.
Trente participants ont été enrôlés parmi le personnel soignant. Tous ont reçu quatre paires de blouses. Un groupe des vêtements avec antimicrobiens, l’autre (témoins) des vêtements traditionnels. Ils les ont portés et lavés pendant 4 mois. Il s’y ajoutait, pour tous, une réunion mensuelle sur l’hygiène des mains, laquelle était régulièrement évaluée.
Une fois par semaine, à l’improviste, étaient réalisés des prélèvements bactériologiques. Ils avaient lieu en début et en fin de service ; ils portaient sur les mains, le devant de la blouse, les poches de la blouse et du pantalon. Des aires souvent touchées et donc contaminées par les mains.
Aucune différence n’a été relevée entre les cultures réalisées à partir des mains des participants. Surtout, et c’est la surprise, les données concernant les bactéries gram négatives et les entérocoques résistants à la vancomycine ont été similaires, alors qu’il existait une différence pour les SARM. La charge bactérienne était plus basse grâce aux vêtements imprégnés, que ce soit sur le devant de la blouse ou sur les poches, en début ou en fin de service. Globalement, ces vêtements préparés ont permis une réduction moyenne de 4 à 7 log des SARM sur les vêtements.
Reste à en tirer des conclusions sur la transmission bactérienne, ce qui pourrait faire l’objet de nouvelles études.
« Infection Control and Hospital Epidemiology », édition avancée en ligne du 19 janvier.
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