Le comité des sages, réuni par le gouvernement pour le « débat national sur les énergies », s'est montré sceptique, dans son rapport publié la semaine dernière, quant à une relance urgente du nucléaire. Il faut insister, selon eux, sur la nécessité de faire des économies d'énergie et de développer les renouvelables.
« Les différents calendriers présentés - et discordants - n'ont pas clairement démontré l'urgence de la construction de l'EPR », réacteur franco-allemand de nouvelle génération dont le groupe nucléaire français Areva voudrait un lancement rapide, ont estimé deux des trois sages, le scientifique Pierre Castillon et le journaliste scientifique Mac Lesggy. « Mais l'examen des perspectives mondiales incite à penser que toutes les sources d'énergie seront nécessaires pour faire face aux besoins croissants de la planète : les renouvelables ne pourront faire face seules à cette croissance et la France doit préserver ses positions reconnues de leader technologique, ce qui est le cas dans le nucléaire », ont-ils ajouté. Les sages insistent sur l'importance de faire des économies d'énergie, dans les logements et surtout les transports.
Le troisième sage, le philosophe Edgar Morin, préconise notamment que « l'intoxication automobile » soit « traitée comme les autres formes d'intoxication : pas seulement par la pénalisation, mais aussi par la cure piétonne vélocipédique et par les transports collectifs ». La France doit aussi impérativement rattraper son immense retard dans les énergies renouvelables (solaire, éolien et biomasse), qui ne fournissent qu'une part minuscule de 1 % de sa consommation électrique.
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