Couverture complémentaire

Moins de bénéficiaires de la CMU-C, qui limite la renonciation aux soins

Publié le 29/01/2009

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LE NOMBRE de bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) continue de baisser depuis un an, selon la Lettre du Fonds de financement de la CMU. Au 30 septembre 2008, leurs effectifs étaient de 4,23 millions de personnes, tous régimes confondus, en France métropolitaine et dans les départements d’Outre-Mer, contre 4,29 millions trois mois plus tôt. Le Fonds CMU note que « la baisse amorcée depuis un an se confirme, sauf au Régime social des indépendants (RSI) » et qu’elle aboutit au total à une diminution du nombre de bénéficiaires de la CMU-C de « - 4 % d’octobre 2007 à septembre 2008 ». Au 31 juillet 2007, on dénombrait jusqu’à près de 4,85 millions d’assurés en CMU-C sur le territoire métropolitain et dans les DOM. En fait, leurs effectifs ont été réduits pour une double raison : outre leur baisse tendancielle depuis un an, un changement de décompte statistique a permis de supprimer en 2008 environ 250 000 « doublons » (enfants rattachés aux deux parents et comptabilisés deux fois, assurés affiliés à deux caisses différentes après une mutation).

Population jeune et féminine.

Dix ans après sa création par la loi du 27 juillet 1999, la CMU-C concerne globalement « une population jeune, féminine, au sein de laquelle les ouvriers et les employés, particulièrement ceux exposés au chômage, sont surreprésentés », relève une étude de la DREES (service de recherche statistique des ministères du Travail, du Budget et de la Santé). Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire « déclarent un moins bon état de santé que le reste de la population du même âge, cependant leur perception apparaît moins défavorable en 2006 qu’en 2003 ». L’étude de la DREES constate que la CMU-C « permet de diminuer le renoncement (aux soins) en général » de ses bénéficiaires, dès lors que « leur renoncement aux soins pour raisons financières est proche de celui des personnes couvertes par une complémentaire privée et concerne principalement les soins dentaires et l’optique ».

< A.B.