PLUSIEURS études ont montré, chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) , des possibilités d'emploi limitées et une productivité réduite au travail. Cette maladie particulièrement invalidante bouleverse non seulement la vie privée et familiale, mais aussi le parcours professionnel.
La qualité de prise en charge repose toujours sur un diagnostic qui doit être très précoce. Car plus le traitement est instauré tôt, meilleures sont les chances de ralentir la progression de la maladie, de préserver la fonction et la mobilité articulaire et d'améliorer ainsi la qualité de vie des patients.
Cette maladie bénéficie, depuis plusieurs années, de nouvelles armes thérapeutiques : les biothérapies. Ces molécules agissent de manière ciblée sur certains éléments du système immunitaire, tels que le TNF alpha (Tumor Necrosis Factor, ou facteur nécrosant des tumeurs). En cas de polyarthrite rhumatoïde, on observe une élévation importante du TNF alpha au niveau des articulations atteintes. Les anti-TNF alpha bloquent le TNF alpha en excès et permettent ainsi de contrôler les phénomènes inflammatoires et les dommages articulaires. Leur impact est d'autant plus important qu'ils permettent aussi aux patients d'être plus productifs sur leur lieu de travail, comme l'ont montré plusieurs études menées avec l'adalimumab (Humira), des Laboratoires Abbott. Elles étaient présentées dans le cadre du congrès de l'Eular.
Moins de pertes d'emploi.
L'étude prospective PROWD (Prevention of Work Disability- prévention de l'incapacité professionnelle) a examiné les effets d'un traitement Humira-méthotrexate (MTX) sur la perte de l'activité professionnelle chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Il ressort de ce travail que, après 56 semaines de traitement, un nombre significativement plus important de sujets sous méthotrexate seul a rapporté une perte d'emploi par rapport à ceux traités par la bithérapie. Les résultats de l'étude DE032, «composante économique de l'étude PREMIER», montrent aussi que, après deux années de traitement, le nombre de jours d'absence au travail est significativement plus important chez les patients traités par MTX seul que chez ceux ayant reçu Humira-MTX. Ces derniers auraient également été plus susceptibles d'obtenir ou de conserver un emploi. Une troisième étude (DE033) a enfin montré que les patients sous Humira ont travaillé significativement plus longtemps par rapport aux patients du registre DMARD (Disease Modifying Anti-Rheumatic Drugs), traités avec des médicaments antirhumatismaux «classiques».
Des données qui montrent que les bienfaits d'Humira combiné au MTX s'étendent bien au-delà du champ clinique, puisqu'ils permettent à ceux atteints par la maladie de pouvoir conserver et accomplir leurs activités professionnelles.
Conférence de presse des Laboratoires Abbott. Eular (European League Against Rheumatism).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature