D’énormes progrès thérapeutiques ont été réalisés ces dernières années dans le traitement des sarcomes en France. En quinze ans, le taux d’amputation est passé de 15 à 1 % et les taux de récidive de 25 à moins de 10 %. Pourtant, les équipes spécialisées de l’IGR, qui sont à la pointe dans ce domaine, dénoncent un manque d’information au sein même de la profession médicale et du grand public, conduisant à un retard diagnostique, à une première intervention fréquemment non appropriée et à une prise en charge tardive, parfois dramatique. « Une meilleure connaissance des sarcomes par le grand public et les professionnels de santé est indispensable car le diagnostic et la première prise en charge conditionnent en grande partie la guérison et la conservation du membre. Des amputations de membres dues à une mauvaise prise en charge initiale sont encore effectuées et, ça, c’est inacceptable », déplore le Dr Sylvie Bonvalot, chirurgienne experte en sarcomes à l’IGR.
Une masse d’au moins 5 cm, évolutive, persistante, profonde, située dans un membre doit alerter les médecins sur la possibilité de sarcome des tissus mous et faire orienter le patient vers une équipe multidisciplinaire spécialisée comme il en existe seulement quelques unes en France, dont l’IGR.
Les progrès thérapeutiques reposent sur les techniques d’ablation chirurgicale et de reconstruction (lambeau libre ou pédiculé, microchirurgie), ainsi que sur la technique dite de « perfusion de membre isolé ». Cette technique, largement développée en France par les équipes de l’IGR, comporte deux étapes : premièrement, on isole le membre de la circulation sanguine en mettant en place une circulation extra-corporelle ; deuxièmement, on perfuse ce membre isolé avec une forte dose de chimiothérapie chauffée. L’objectif est de diminuer la taille de la tumeur afin qu’elle soit opérable.
* Forme particulière de sarcome des tissus mous abdominaux.
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