Mise en examen après la plainte d'un professeur séropositif

Publié le 28/10/2001

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Un responsable de l'enseignement catholique de Franche-Comté a été mis en examen à Besançon (Doubs) pour discrimination après le dépôt d'une plainte par un professeur séropositif. Maître auxiliaire dans un collège du Jura, Franck Bau affirme avoir été mis à l'écart après avoir averti la direction de l'enseignement catholique de sa séropositivité, en février 1998. « Je m'étais confié car mon médecin avait dû, à cause de mon état et de la trithérapie, prolonger un arrêt maladie prononcé au départ pour une simple angine. Or, dès mon retour en classe, tout avait changé. Le directeur ne me saluait plus, les collègues ne me parlaient pas, j'ai retrouvé des œufs pourris dans mon casier », a raconté l'enseignant à l'AFP. Son contrat n'ayant pas été renouvelé, le professeur, qui dénonce une « hypocrisie générale », affirme n'avoir plus reçu alors aucune proposition de remplacement, « à part une offre volontairement inacceptable de CDD d'un mois renouvelable, à 350 km de mon domicile ». Sans emploi depuis deux ans, il accuse la direction de l'Enseignement catholique d'avoir torpillé sa candidature dans plusieurs centres de formation en diffusant la nouvelle de sa séropositivité, ce qui l'a décidé à porter plainte.
Contactée par l'AFP, la direction régionale de l'Enseignement catholique a formellement contesté les accusations de ce professeur suppléant, affirmant que cela ne « correspondait pas à l'éthique de l'établissement ». « La porte lui est toujours ouverte s'il veut faire encore des remplacements chez nous et il peut aussi tenter le concours interne pour être titulaire », a-t-on précisé.

Le Quotidien du Mdecin